Söderling a le dernier mot

MASTERS 1000 PARIS-BERCY - Finale 2010

Robin Söderling (SUE/N.4) bat Gaël Monfils (FRA/N.12) 6-1, 7-6 (7/1)

Finalement, Paris a souri à Robin Söderling. Au terme d'une finale sans suspense, le Suédois a quelque peu estompé la déception de ses deux défaites en finale de Roland-Garros (2009 et 2010) en remportant son premier Masters 1000 à Bercy et surclassant en finale un Gaël Monfils moins bien inspiré que la veille face à Roger Federer. S'il a frôlé la porte en demi-finales face à Michaël Llodra à trois reprises, le 5e mondial n'a mis qu'un peu plus d'une heure et quart pour décrocher son 6e titre ATP, son 2e de la saison après Rotterdam. Le jour et la nuit comparé à sa victoire épique de la veille en demi-finales.

"Il me manquait du jus, du tennis, un peu de tout finalement", commentait justement Monfils au micro de Canal+ en sortant du court. Tout le contraire de son bourreau en finale, bien plus lucide et efficace que le Français. Battu en finale de Roland-Garros par Roger Federer en 2009 et Rafael Nadal cette année, Soderling devient, à 26 ans, le premier Suédois à s'imposer à Bercy depuis Thomas Enqvist en 1996 et le premier à remporter un Masters 1000 depuis le même Enqvist à Cincinnati il y a dix ans. Un bonheur qui s'accompagnera d'une 4e place mondiale inédite, son meilleur classement, qu'il ravira à Andy Murray lundi. Pas négligeable à l'heure de disputer sa 2e Masters Cup à Londres dans une semaine.

Déjà battu par ce même joueur la semaine dernière à Valence, Monfils n'a pas réussi à trouver la solution pour faire déjouer son adversaire. Comme en Espagne, Söderling n'a pas perdu une seule fois sa mise en jeu, et n'a même pas concédé la moindre balle de break. 88% de réussite derrière sa première balle, et 63% derrière sa seconde, et 9 aces l'ont bien aidé. Sans jus, sans inspiration, le Français n'a pas été capable d'enflammer le POPB comme il l'avait fait la veille face à Federer, et même l'an passé face à Novak Djokovic, face à qui il s'est incliné en finale au terme, également, d'un jeu décisif, mais dans la troisième et dernière manche. A trois semaines de la finale de Coupe Davis à Belgrade, le temps est désormais à la récupération pour celui qui terminera l'année dans la peau du N.1 tricolore.