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Cette fois, après un Bercy tristounet, les Bleus peuvent vraiment penser à la Coupe Davis…

Laurent Vergne

Mis à jour 31/10/2014 à 00:29 GMT+1

Pour la première fois depuis huit ans, il n'y aura aucun joueur français en quarts de finale à Bercy. Décevant, mais pas forcément dramatique à trois semaines d'une finale de Coupe Davis qui occupait de toute façon déjà tous les esprits tricolores.

Jo-Wilfried Tsonga à Bercy.

Crédit: AFP

Jeudi soir, 23h36. Pour le tennis français, le Masters 1000 de Paris-Bercy est déjà terminé. Les Français, dit-on, notamment chez nos amis suisses, avaient déjà un peu trop la tête à Lille et à la finale de la Coupe Davis. Bonne nouvelle pour eux, cette fois, ils peuvent vraiment y penser à 100%. Ils étaient encore trois en lice jeudi matin avant les huitièmes de finale. Trois matches et trois défaites plus tard, circulez, il n'y a plus de bleu à voir…
Mine de rien, c'est un petit évènement, et pas dans le bon sens du terme. Aucun Français en quarts de finale à Bercy, c'est une première depuis huit ans. Il faut remonter à l'édition 2006 pour ne trouver aucune trace tricolore parmi les huit derniers candidats au titre. Cette année-là aussi, les trois derniers joueurs français encore en lice avaient disparu en huitième de finale. Il s'agissait alors de Paul-Henri Mathieu, Sébastien Grosjean et Julien Benneteau. 2006, une année noire pour Bercy, et pas seulement dans une optique tricolore. Ce fut l'année des forfaits en cascade, de Federer, Nadala et Nalbandian, alors les trois premières têtes de série. Dans le dernier carré, on avait retrouvé Robredo, Hrbaty, Haas et Davydenko, futur vainqueur.
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Gaël Monfils a facilement passé le premier tour contre Sousa

Crédit: AFP

Tsonga et Monfils ont une longueur d'avance

Au moins, cette fois, les derniers Bleus sont-ils tombés face à des pointures. Il n'y a pas de quoi crier au scandale à voir Tsonga battu par Nishikori, et encore moins en ce qui concerne Gaël Monfils et Lucas Pouille, dominés par Novak Djokovic et Roger Federer, les deux stars qui se tirent la bourre pour la première place mondiale en cette fin de saison. Ces trois-là sont tombés avec les honneurs jeudi. Sans démériter. Drôle de paradoxe néanmoins. Cette campagne 2014 aura été plutôt prolifique pour le tennis français en Masters 1000 avec un titre (Tsonga à Toronto), une finale (Simon à Shanghai), et une demi-finale (Benneteau à Cincinnati). Mais Bercy, pourtant historiquement le M1000 le plus favorable aux Français, aura tourné au flop.
Si ce bilan d'ensemble forcément décevant interpelle, c'est qu'il intervient à trois semaines d'un évènement majuscule, la finale de Coupe Davis qui peut offrir à cette génération le titre collectif qu'elle n'a pas su obtenir jusqu'ici. Faut-il s'en inquiéter ? Pas forcément. L'échec collectif, notamment celui des tauliers du groupe France, tient d'abord au contexte. Parce qu'ils avaient sans doute le saladier dans un coin de la tête, à tort ou à raison. Puis parce qu'ils n'avaient tout simplement pas les moyens de faire mieux. Monfils n'avait pas joué depuis un mois et demi. Tsonga depuis un mois. Gasquet est à court de forme. Finalement, la seule vraie déception, c'est peut-être celle de Gilles Simon, battu d'entrée par Fernando Verdasco. Le Niçois était d'ailleurs le plus déçu et le plus frustré de la bande. Il se sentait bien, sa finale à Shanghai avait boosté sa confiance et il se jugeait prêt à sortir une grosse semaine.
Pour le reste, Tsonga et Monfils ont montré pour leur retour des choses intéressantes. Assez logiquement, ils sont restés trop courts face à Nishikori et Djokovic. Mais, en dépit de cette sortie relativement prématurée (relativement au regard de leur passé ici mais conforme à leur position au classement), ils ont plutôt rassuré. Dans l'optique des deux simples de la finale face aux Suisses, Tsonga apparait incontournable et Monfils l'est sans doute presque autant. Bercy, à cet égard, a plutôt conforté cette hiérarchie pressentie, même s'il reste trois semaines et un stage de préparation à Bordeaux pour que le capitaine Arnaud Clément puisse se faire une idée définitive. Un stage qui devrait permettre à chacun de se présenter autrement plus compétitif à Lille qu'à Paris. En attendant, Bercy n'aura donné à la Clé aucune occasion de s'enflammer. Mais pas forcément davantage de se faire du mouron…
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Gilles Simon - BNPPM 2014

Crédit: AFP

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