Pour sa première demi-finale en Masters 1000, Lucas Pouille n'a pas pesé lourd

Toutes les belles choses ont une fin. Après une semaine où il aura alterné entre l'improbable, un peu de chance et évidemment des beaux succès, Lucas Pouille a fini par rendre les armes à Rome. Logiquement battu en demi-finale par Andy Murray, samedi, le Français n'a jamais vu le jour sur le central romain pour sa première demie en Masters 1000. Vainqueur en deux sets (6-2, 6-1), Murray a livré une prestation assez impressionnante et bouclé l'affaire en 59 minutes. Finaliste à Madrid, il jouera dimanche sa première finale à Rome face à Novak Djokovic ou Kei Nishikori qui s'affrontent aux alentours de 20h00.

Il n'y a pas grand-chose à retenir de cette première demi-finale romaine tant l'écart entre les deux hommes a paru grand. Après un début de rencontre intéressant, dans l'échange et derrière sa première balle, Lucas Pouille a vite rendu les armes. Trop vite. A 1-1, alors qu'il menait 40/0 sur son engagement, le Nordiste s'est laissé remonter par ce diablotin de Murray et a concédé le premier break de la rencontre. Un premier break définitif et irrémédiable. Jamais il n'a pu revenir dans les rétroviseurs de son adversaire, patient dans l'échange et toujours capable de jouer le coup juste.

Coupée par la pluie pendant dix minutes, à 4-2 Murray (40/0), cette demie n'a pas changé de visage pour autant. L'addition a même été plus salée pour Pouille qui a rapidement concédé la première manche en l'espace de vingt minutes. Lors du second set, l'Ecossais a lâché les chevaux et mis à jour les faiblesses du Français dans le déplacement en coupant les échanges au maximum et en faisant parler sa force dans le petit jeu (11 points sur 14 gagnés au filet). Excellent derrière son service - 91% de points gagnés derrière sa première et 80% derrière la seconde - il n'a concédé qu'un seul point sur celui-ci lors du second acte (à 5-1, 30/0). Impressionnant.

Avec une copie de 25 fautes directes et quelques éclairs en coups gagnants (12), notamment en revers, Pouille a indéniablement manqué son rendez-vous. D'un point de vu tactique surtout. Mais le niveau affiché par Murray, de plus en plus à l'aise sur l'ocre, était bien trop important pour espérer faire match. Avec ses 21 coups gagnants et ses 9 petites fautes directes, le numéro 3 mondial est resté droit dans ses bottes. Et ça aussi c'est un détail qui compte. Le voilà à un match d'être plus qu'un outsider pour Roland-Garros.