Stéphane Robert a régalé et Djokovic a dû batailler

Il n'y a jamais de journée facile en tennis. C'est la leçon à retenir de la victoire de Novak Djokovic face à Stéphane Robert, mercredi, lors du 2e tour du Masters 1000 de Rome. Victorieux en deux manches accrochées (7-5, 7-5), le N.1 mondial s'est qualifié sans briller pour les huitièmes de finale du tournoi romain. La faute à Stéphane Robert, injouable au début de la seconde manche et valeureux vaincu. Le Serbe devra en découdre avec Thomaz Bellucci, tombeur de Nicolas Mahut (6-4, 6-3), jeudi.

C'est bien connu : jouer Stéphane Robert n'est jamais une partie de plaisir. Constamment relâché, et visiblement peu sensible à la pression, le Français est toujours à surveiller comme le lait sur le feu. Face à Djokovic, il a sorti ce genre de prestation où la raison n'a plus lieu d'être. Complètement "in the zone" par séquences, le tricolore a bluffé son monde, avec son style peu commun et plus que tenu tête à l'ogre qu'il avait en face.

Djokovic lui-même a été surpris. A cran, notamment lors de la seconde manche, le Serbe est apparu très nerveux face aux points improbables sortis de la raquette du natif de Montargis. Au point même de crier sa rage quand il a effectué le debreak, à 3-4 en faveur du Français, dans la seconde manche, celle où tout était permis. Ce debreak a été le tournant de cette rencontre un peu folle. Une rencontre qui n'a pas duré assez longtemps.

Avant de reprendre le service de son adversaire - à 6-5 en sa faveur - et de gagner cette rencontre après 1h26 de combat, le Serbe a d'abord plié face aux coups de boutoir de Robert. Capable de breaker à 1-1 au début de ce second set, le Français a joué crânement sa chance et multiplié les coups gagnants dans la foulée d'un premier perdu de peu (7-5). Trop juste sur la fin, Robert est finalement sorti de ce duel perdu avec une improbable copie à 33 coups gagnants face au meilleur retourneur de la planète. Dans la balance, il ne faut pas oublier les fautes directes. Et Robert en a commis pas mal : 32. Beaucoup trop pour espérer emmener le N.1 mondial plus loin. Pas grave, on a vu un match un peu improbable. Et ça fait du bien.