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Restent Nadal et Davydenko

Eurosport
ParEurosport

Publié 17/10/2009 à 11:06 GMT+2

Après un neuvième abandon, celui de Feliciano Lopez face à Rafael Nadal (6-1, 3-0), Shanghai connaît sa finale : L'Espagnol jouera Davydenko. Le Russe avait pris le meilleur sur Novak Djokovic (4-6, 6-4, 7-6) pour obtenir sa première finale de Masters 1000 de l'année.

Rafael Nadal of Spain reacts after defeating Jo-Wilfried Tsonga of France in their quarter-final match in the Paris Masters

Crédit: Reuters

M1000 Shanghai, demi-finales
Rafael Nadal (ESP, 1) bat Feliciano Lopez (ESP) 6-1, 3-0, abandon
Neuvième abandon à Shanghai ! Dans la version ATP de la série Grey's Anatomy, le circuit s'offre un épisode édifiant en Chine. Devant des tribunes remplies à grand peine, ce pénultième Masters 1000 consacre le parcours d'un joueur qui n'est pas à 100% de ses capacités, Rafael Nadal, et un joueur qui a été longtemps blessé, Nikolay Davydenko. Le Majorquin, qui a bénéficié d'un deuxième abandon consécutif avec la blessure au pied gauche de Feliciano Lopez (après celui d'Ivan Ljubicic), et le Russe offre à l'épreuve une finale ineséprée dans ces conditions. Lopez, qui avait débuté la rencontre avec des intentions étonnantes (jeu en fond de court, très adapté à Nadal), ne pouvait plus courir normalement après la balle dès la fin du premier set. Pas sûr quoi qu'il en soit que courir lui aurait suffi vu son schéma de jeu...
Nikolay Davydenko (RUS, 6) bat Novak Djokovic (SER, 2) 4-6, 6-4, 7-6 (7/1)
Sur le circuit ATP, tout le monde a sa chance. Il suffit de ne pas être blessé au bon moment. Nikolay Davydenko, absent pendant quatre bons mois puis convalescent pendant trois mois supplémentaires, profite aujourd'hui des blessures et de la fatigue adverses. En demi-finale du tournoi de Shanghai, c'est lui qui s'est montré un peu plus frais que Novak Djokovic. Après trois heures de jeu éprouvantes, le Russe a rappelé au monde du tennis qu'il était loin de vouloir se contenter du rôle de sparring-partner. A Shanghai, il a avait perdu deux fois devant Djokovic, deux fois l'an passé lors du Masters (défaite en round-ronin et en finale). Cette année, il a donné le change au meilleur Djokovic possible dans sa version 2009 pour atteindre sa première finale de Masters.
"Novak, il vend sa mère à chaque match devant moi", déclarait Gilles Simon la veille après un match très accroché perdu devant un Djokovic très remonté. Samedi, Djokovic a également tout donné, mais il lui restait visiblement un peu moins de ressources à mettre sur la table. "La table de tennis" pourrait-on dire en faisant référence au tennis ping-pong de Davydenko, et en admirant le central du Qi Zhong un peu plus rempli que cette semaine, ce qui n'est pas si difficile. Au premier set, il met 57 minutes à tordre la défense de Nikolay. "Nole" a conservé la cadence du dernier set contre Simon, et son break au neuvième jeu est décisif (à 5-4).
Là où Simon avait reculé d'un pas et perdu du terrain face à Djokovic, Davydenko a eu les moyens d'avancer, pas nécessairement jusqu'au filet d'ailleurs. En profondeur, le Serbe est souvent maître du jeu. Il s'adapte au rythme de l'échange et décide d'accélérer ou de contrer pour faire la différence. Latéralement, c'est moins évident. Et c'est justement ce déplacement latéral, suivant une cadence vive, que Davydenko impose à tous ses adversaires. Breaké à 3-2, Novak a regardé son rival nettoyer les lignes pendant une moitié de set.
Au troisième et dernier set de ce match intense, mais décousu, équilibré en fond de court mais répétitif dans ses séquences, Djokovic aurait pu imposer sa puissance. A 2-1, il menait 0/40 sur le service du Russe. Un coup droit bien frappé chatouille la ligne de fond mais du mauvais côté. Davydenko revient, rate deux balles de break le jeu suivant mais réalise ensuite un jeu décisif impeccable. Au total, Novak n'a concrétisé qu'un seul break sur neuf balles de break ! Il a manqué un peu d'énergie au Serbe dans ce tie-break. "Désuni" sur ses frappes, il a commis trois fautes irréparables. Il faut remonter au mois de mars 2008, au tournoi de Miami pour voir Davydenko en finale d'un Masters 1000 (ex-Series). Il avait gagné le tournoi face à Rafael Nadal.
DAVYDENKO ET LE MASTERS
Finaliste peu enthousiaste l'an dernier, Nikolay Davydenko n'a pas manqué à sa réputation au moment d'évoquer le Masters de Londres. Aussi charismatique qu'un garde de Buckingham Palace, souvent cynique quant à la réalité de son métier, le Russe a régulièrement expliqué qu'il jouait aussi pour de l'argent, et qu'il aimait bien prendre ses distances avec les impératifs du calendrier. On est loin de déclarations convenues qui assurent la promotion des tournois. Il faut dire que suite à l'enquête dont il a été l'objet (pour corruption en 2008), le Russe s'est recentré sur son sujet et sur sa famille. Alors le Masters, dont il s'est bien rapproché en atteignant la finale à Shanghai, cela le botte ? "Ce serait chouette d'aller à Londres, surtout avant Noël. Mais (avec ma femme) on se disait aussi que ce serait bien d'aller en vacances". Coup de froid côté marketing londonien... Mais non, c'était une blague : "Plus sérieusement, je pense que ce serait super de disputer le Masters: un tournoi avec les huit meilleurs joueurs du monde et tout le prize-money qu'il y a à prendre, ça ne se refuse pas ! Mais je mentirai si je vous disais que j'en rêve." Impayable Davydenko.
A SAVOIR : Davydenko a remporté trois titres cette saison : Hambourg, Umag et récemment Kuala Lumpur.
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