Gilles Simon en finale du Masters 1000 de Shanghai : "Je sais que je peux le faire"

Dans l'ère Open, seulement quatre Français sont parvenus à inscrire leur nom au palmarès d'un Masters 1000 : Guy Forget, Cédric Pioline, Sébastien Grosjean et Jo-Wilfried Tsonga. Dimanche, Gilles Simon pourrait les rejoindre à condition de dominer Roger Federer en finale. Pas une simple affaire pour le Niçois qui n'a plus battu ce joueur depuis la saison 2008, année où il avait d'ailleurs atteint sa première finale dans un tournoi de ce calibre. A Madrid, qui se jouait à l'époque sur dur indoor, c'est Andy Murray qui avait mis fin à l'excellent parcours du Français, marqué par une victoire sur Nadal en demi-finale.

S'il n'a pas encore croisé un joueur du Top 3 mondial dans la salle de Shanghai, Gilles Simon n'a pas volé sa place pour autant : il s'est ouvert sa partie de tableau en dominant le numéro quatre mondial, Stanislas Wawrinka, au deuxième tour, avant de confirmer sa bonne forme du moment face au numéro sept, Tomas Berdych, qui est même reparti de Chine avec un 6-0 en besace.

Vainqueur à l'aise de Feliciano Lopez en demi-finale (6-2, 7-6), Gilles Simon a réalisé le coup parfait en se qualifiant pour sa première finale de la saison, assurant au passage son retour dans le Top 20 mondial avec, au pire, une 18e place, son meilleur classement depuis un an. Et au mieux, la quatorzième. Une nouvelle qui n'échappera pas à Arnaud Clément en vue de la finale de Coupe Davis face à la Suisse dans un mois.

Je sais que je peux le faire, a assuré un Gilles Simon sûr de lui avant même de connaître son adversaire en finale. Quand je joue aussi bien, je peux jouer au niveau des meilleurs. Je ne me fais pas de souci pour ça. La question est de savoir si je serai capable de le faire dimanche. J'en sais plus maintenant sur les meilleurs joueurs du circuit et sur ce qu'il va arriver en finale. Ce ne sera pas nouveau. J'espère juste que cela m'aidera pour jouer un grand match.

En finale de Masters 1000 (ou Masters Series pour reprendre l'ancienne appellation), les Français accusent quatorze finales avant que Simon ne tente sa chance : six gagnées, pour huit perdues : trois à Bercy en indoor et trois autres en extérieur à Monte-Carlo, Cincinnati et Toronto, dernier Masters 1000 où Tsonga s'est imposé cette saison. En 2008, déjà, le Manceau avait gagné son premier M1000 à Paris quelques semaines après la finale de Simon à Madrid. Si le Niçois s'impose, ce sera la première fois que la France compte deux Masters 1000 en une saison depuis la double victoire de Guy Forget à Cincinnati et Bercy en 1991. Une année qui parle à tous les supporters français de Coupe Davis.