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Novak Djokovic : "J'ai dû me réinventer"

Laurent Vergne

Mis à jour 09/10/2018 à 09:46 GMT+2

MASTERS 1000 SHANGHAI - Après l'intermède de la Laver Cup, Novak Djokovic reprend la compétition cette semaine à Shanghai. L'occasion pour le Serbe de se rapprocher un peu plus d'un retour au sommet du classement ATP, qui entérinerait définitivement son retour au pouvoir. Il est revenu sur le processus qui lui a permis de retrouver la flamme perdue après son sacre à Roland-Garros en juin 2016.

Novak Djokovic

Crédit: Getty Images

Nadal absent à Shanghai, Federer en dedans depuis quelque temps... Vous êtes en position de retrouver la place de numéro un Mondial à court terme. Est-ce un objectif désormais ?
N.D. : Je suis content de m'être mis en position de redevenir numéro un. Il y a quatre ou cinq mois, j'étais loin de ça mais au vu de mes résultats récents, je peux effectivement espérer être numéro un, et même finir l'année numéro un. C'est forcément un objectif, c'est toujours un objectif d'être tout en haut de la hiérarchie.
Avez-vous douté au cours de ces deux dernières années de pouvoir revenir un jour au sommet ?
N.D. : Après Roland-Garros 2016, j'ai dû trouver de nouvelles sources de motivation. Retrouver une fraicheur mentale. Je ne pensais pas que ce serait un problème un jour pour moi, parce que jamais avant cela je n'avais jamais eu besoin de me forcer pour être motivé sur le court. Même quand j'avais eu des blessures ou des périodes plus difficiles, jamais je n'avais perdu l'envie.
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Novak Djokovic étendu sur le Central de Roland-Garros après sa victoire en finale, dimanche 5 juin 2016

Crédit: AFP

Pourquoi à ce moment-là alors ?
N.D. : Je pense que mon réservoir émotionnel était juste complètement vide pour la compétition, les matches. Je me suis retrouvé face à un phénomène que beaucoup de grands champions ont connu dans le passé. J'en ai parlé avec certains d'entre eux. Ils m'ont confirmé qu'à un certain âge, à une certaine période de leur carrière, ils sont passés par là. Ils ont dû se réinventer. J'ai dû me réinventer moi aussi.
Après avoir autant dominé, vous avez dû réapprendre à gagner moins, à rentrer dans le rang d'une certaine manière...
N.D. : Quand vous avez été numéro un, que vous avez gagné beaucoup de titres du Grand Chelem, c'est difficile de se satisfaire de résultats moyens. On veut toujours viser le plus haut possible, gagner des Majeurs, être numéro un. Mais quand la motivation disparait, c'est compliqué. Or vous ne devez jamais oublier que les grands accomplissements de votre carrière passent par des petites choses, et ce sont celles-ci qui vous échappent.
Avez-vous le sentiment d'avoir perdu deux années ?
N.D. : Non, d'une certaine manière, c'était une bonne chose. Cela fait partie du processus, de l'évolution d'un joueur et même en tant que personne. Finalement, je suis heureux d'être passé par là, ça m'a permis de comprendre comment revenir plus fort. J'apprécie d'autant plus ce que je fais depuis quelques mois.
A Shanghai, vous allez débuter votre semaine face à Jérémy Chardy. Vous le connaissez bien, vous l'avez souvent joué (11 fois) et vous n'avez jamais perdu un set contre lui. L'entame idéale ?
N.D. : Il a fait un bon match au premier tour, je l'ai vu, je l'ai félicité. Je pense qu'il aime les courts rapides. Gros service, gros coup droit. On sait sur quoi il base son jeu. Jusqu'à présent, dans nos précédentes confrontations, j'ai bien maîtrisé son service et c'est la clé contre lui. J'essaie aussi d'exposer ses faiblesses. Il n'aime pas trop se déplacer vers l'avant ou vers l'arrière. Mais il ne faut pas le laisser se mettre en rythme sur son coup droit. Tactiquement, je devrai reproduire ce qui a bien marché par le passé.
Vous avez passé du temps avec lui à Chicago pendant la Laver Cup…
N.D. : Oui, je jouais avec lui pendant tous les entrainements. Jérémy, c'est un super mec. J'ai souvent passé beaucoup du temps avec lui.
Un mot sur la Laver Cup, justement. Comment avez-vous vécu cette première expérience et le fait de jouer en double avec Federer notamment ?
N.D. : C'était unique. Je ne m'étais jamais retrouvé du même côté du court que Roger. J'attendais ça avec impatience et lui aussi je crois. C'était fantastique. Je pense que ça a renforcé notre relation et, en tout cas de mon côté, j'ai encore plus de respect pour lui après avoir vécu cette expérience. Mais ça ne changera rien à notre rivalité. On aura toujours envie de gagner quand on s'affrontera !
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Djokovic - Federer : les images d'un double historique

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