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McEnroe : "On ne peut jamais enterrer Federer"

Maxime Battistella

Mis à jour 04/03/2020 à 14:09 GMT+1

De passage à Boston où il a promu mardi la prochaine édition de la Laver Cup (25-27 septembre), John McEnroe s'est exprimé sur l'incertitude autour de l'avenir de Roger Federer, récemment opéré du genou droit. L'Américain ne s'est risqué à aucun pronostic quant à une éventuelle retraite du champion suisse.

John McEnroe et Roger Federer à Melbourne en 2020

Crédit: Getty Images

Il sera le grand absent à Indian Wells et au moins jusqu’à Roland-Garros. Opéré voici deux semaines du genou droit – il a subi une arthroscopie – et déjà contraint au forfait à Dubaï où il n’a pu défendre son titre, Roger Federer a vu sa saison 2020 prendre un tournant inattendu et incertain. Et alors que les questions se multiplient sur l’avenir sportif de l’homme aux 20 titres du Grand Chelem, John McEnroe a donné son avis mardi à Boston, lors d’une tournée promotionnelle pour la Laver Cup qui s’y tiendra du 25 au 27 septembre prochains.
L’Américain a d’abord comparé la longévité du Suisse et ses 38 printemps à celle du quarterback des Patriots de la Nouvelle-Angleterre Tom Brady (42 ans) en NFL. "On pourrait poser la même question pour Tom Brady. Comment continuent-ils à faire ce qu’ils font à leur âge ? C’est phénoménal. Comment arrivent-ils encore à évoluer à un si haut niveau ? J’ai toujours admiré Brady parce qu’il rend les autres meilleurs autour de lui", a-t-il d’abord confié, avant de s’attarder sur le cas Federer.
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John McEnroe avec le trophée de la Laver Cup au TD Garden de Boston en 2020

Crédit: Getty Images

Il y a quatre ans, j'ai pensé que c'était la fin pour lui
En tant qu’ancien champion de tennis retraité à 33 ans (malgré une anecdotique tentative de retour en 1994 à 35 ans), McEnroe sait ce qu’il en coûte de prolonger cette vie sportive sur le circuit. "Sur un court, vous êtes tout seul, à 38 ans, avec l’usure que ça génère. C’est vraiment dur… C’est déjà fantastique qu’il soit allé si loin", a-t-il considéré. Le Bâlois aurait donc bien mérité un peu de repos à écouter l’Américain, mais ce dernier se garde bien d’anticiper une éventuelle retraite, surtout que la dernière fois qu’il l’a fait, mal lui en a pris.
En 2016, McEnroe était dans le clan du Canadien Milos Raonic, en tant que coach-consultant, quand celui-ci a battu Federer en cinq sets en demi-finale de Wimbledon. Le Suisse avait alors le genou gauche qui grinçait, après une autre arthroscopie. Tous les témoins de ce match s’en souviennent encore, pas tant en raison de la défaite du Suisse, mais de sa chute sur le court, à plat-ventre et le nez dans le gazon, une rareté pour un joueur au talent naturel si adapté à la surface. "Roger est sorti du court en boitant et n’a pas joué pendant six mois. Et à l’époque, vous savez, j’ai pensé que c’était la fin pour lui. C'était il y a quatre ans", s’est rappelé McEnroe. "Et il est revenu, et a réussi à gagner l’Open d’Australie, survivant en route à trois matches en cinq sets, du jamais-vu. Il a ajouté trois Majeurs à sa collection après son opération. Donc on ne peut jamais l’enterrer."
Le constat est limpide, mais le temps est l’ennemi le plus redoutable d’un sportif de haut niveau. Qui sait si Federer aura les mêmes ressources pour rebondir ? Entre les plus optimistes qui voient le Suisse revenir en pleine forme dès juin sur gazon et les plus pessimistes qui prophétisent sa retraite imminente, difficile d’y voir clair. Mais en ces temps incertains, la prudence est de mise, McEnroe a bien retenu la leçon en se gardant de tout pronostic. Chat échaudé craint l'eau froide.
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