Djokovic, malgré tout

Au mental. Bousculé et dominé dans la première manche, Novak Djokovic a su se remobiliser pour finalement renverser Thomas Berdych (4-6, 6-3, 2-6), et s'offrir la deuxième finale de sa carrière à Monte-Carlo, après 2009. Sa troisième en cinq tournois cette saison, après ses succès à l'Open d'Australie et sur le Masters 1000 de Miami. Une victoire de Rafael Nadal face à Gilles Simon dans l'autre demi-finale du jour pourrait ainsi offrir aux spectateurs monégasques une finale très attendue. Bien rentré dans la partie, agressif et concentré, le numéro un mondial s'est encore mis à bafouiller son tennis, comme les deux précédents jours, à 4-2 en sa faveur. Incisif, Berdych ne s'est alors pas fait prier pour remporter une première manche d'une grande intensité (6-4, 1h04 de jeu).

En difficulté dès l'entame du deuxième set, Djokovic a su sauver deux balles de break pour s'offrir le premier jeu et renverser totalement le cours de la rencontre. Disputé dans des conditions climatiques très difficiles en raison d'un vent tourbillonnant, la partie a ensuite viré à la démonstration de force du Serbe. Le match perdant considérablement d’intérêt. Trop brouillon au service- seulement 46% de premières balles servies- le N.7 mondial n'a pas résisté à la montée en puissance et aux accélérations de Djokovic qui a mieux maîtrisé la troisième et dernière manche.

"Les conditions étaient vraiment difficiles pour jouer aujourd'hui, le vent soufflait fort, il changeait souvent de direction. Ça m'a aidé peut-être un peu plus, parce Tomas lance plus haut sa balle au service. J'ai aussi été plus chanceux, a humblement reconnu le n°1 mondial sur Canal+ Sport après le match, concédant que le spectacle n'a pas été au rendez-vous. Ce n'était pas un beau match, il y a eu avec beaucoup de fautes. Encore marqué, il a ensuite évoqué le décès de son grand-père en début de semaine. "Je ne savais pas comment ça allait se passer compte tenu des circonstances, mais je suis en finale et c'est super. Il faudra que j'élève mon niveau de jeu pour gagner". Débuté dans les larmes, la semaine de Nole pourrait se terminer par un sourire si d'aventure il soulevait le trophée dimanche.