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Unis derrière Blake
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Publié 16/03/2006 à 17:00 GMT+1
Après les éliminations d'Agassi, blessé, et Roddick, décevant depuis le début de la saison, l'Amérique mise ses espoirs sur le dernier US en lice à Indian Wells: James Blake. Affrontant Igor Andreev en 1/4 de finale, le New-Yorkais a tout pour devenir le
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S'il n'est pas encore un monstre de régularité, James Blake a tout pour plaire. A 26 ans, l'Américain a réussi à remporter son deuxième titre de la saison en trois mois de compétition, étant le quatrième joueur ATP à réaliser cette peformance après Roger Federer, Tommy Haas et Ivan Ljubicic. Ces deux succès ne sont pas dénués de tout intérêt : l'un a fait flancher Lleyton Hewitt à Las Vegas, et l'autre a eu raison d'Igor Andreev en finale de Sydney, le Russe qu'il affronte en quart de finale.
Une performance qu'il ne faillit pourtant jamais réaliser. Atteint d'une scoliose à l'âge de 13 ans, James Riley Blake était perdu pour la médecine au niveau sportif, tant son mal était irréparable. Mais son envie de jouer l'a emporté. Contraint de porter un corset 18 heures par jour, il s'en sortit pour finalement devenir professionnel en 1999. Mais il fut surtout porté par le discours qu'Arthur Ashe donna en son école, alors qu'il était étudiant... Mais son plus grand réconfort fut sans aucun doute son premier tournoi gagné à Washington en 2002, signe qu'il faisait le bon chemin.
"J'ai joué comme une merde"
Glanant le cinquième titre de sa carrière à Las Vegas cette saison, James Blake est désormais le seul américain qui ne déçoit pas dans les rangs US. Andy Roddick, 3e joueur mondial au classement technique n'est que 18e de la Race, avec seulement une demi-finale à San Jose à son actif cette saison. Après une chute en 1/4 de finale à Memphis face à Julien Benneteau, le Texan s'est écroulé en 1/8 de finale face à Igor Andreev, futur adversaire de Blake. Une défaite très énervante qui le prive d'un duel avec son compatriote. Et quand on lui demande les raisons de son échec, celui-ci rétorque : "Parce que j'ai joué comme une merde! Ça vous va comme raison ?"
Ajouter à cela la défaillance d'Andre Agassi, dernier vainqueur US à Indian Wells en 2001, de plus en plus handicapé par son dos et une sciatique persistante, et James Blake apparaît la solution américaine la moins risible de remporter le premier Masters Series de l'année. Le résident floridien a franchi un pas important cette année en entrant pour la première fois de sa carrière dans le Top 10 de la Race. Le 7e rang qu'il occupera dès la smeiane prochaine est notamment dû au fait qu'il a su battre sa bête noire en finale de Las Vegas, Lleyton Hewitt, qui l'avait battu auparavant six fois d'affilée en autant de rencontres. Ce succès aura eu le mérite de constituer sa sixième victoire contre un joueur du Top 10 en 33 rencontres.
3e quart de finale pour Blake
Mais à Indian Wells, Blake n'en est pas à son premier coup d'essai. Vendredi, cet admirateur d'Arthur Ashe a l'occasion de rayer des déceptions lors de ses deux précédents quarts de finale à Indian Wells en 2003 (face au Brésilien Gustavo Kuerten) et en 2004 (face au Géorgien Irakli Labadze). Invité l'an passé, Feliciano Lopez avait eu raison de lui en l'éliminant en trois manches au 3e tour. Cette saison, c'est en tant que tête de série n°12 qu'il défendra pour la troisième fois sa place en demi-finale face à Igor Andreev.
Ces deux joueurs ont un point commun : ils ont tous les deux réussi à battre Rafael Nadal l'an passé. Si Blake l'a éliminé au 3e tour de l'US Open, le Russe s'est débarrassé de l'Espagnol à Valence sur terre battue, performance trop impressionnante pour ne pas la mentionner... Mais en face-à-face, l'avantage sera du côté de l'Américain qui ne s'est jamais incliné face à lui en trois rencontres. De plus, il a bénéficié du retrait de Tommy Haas en 1/8 de finale après 6-3, 3-0 pour l'Américain, l'Allemand ayant abandonné après une intoxication alimentaire dont il ne s'est pas remis. Un gain de temps qu'aurait bien aimé avoir Andreev, après trois sets acharnés face à Roddick... Mais attention au Russe, qui n'est plus à un exploit prêt.
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