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Simon : "Très malheureux"

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ParEurosport

Publié 31/10/2008 à 06:15 GMT+1

Incapable de surclasser Andy Roddick en huitièmes de finale de Paris-Bercy, Gilles Simon est obligé de se rendre à l'évidence : il n'a plus son destin en main. Toujours qualifié pour la Masters Cup, il devra cependant attendre que Tsonga, Monfils, Blake e

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Crédit: Eurosport

Gilles Simon, est-ce la fatigue ou la pression qui t'a fait perdre ce match ?
G.S. : Les deux je pense. Le début me fait très mal. D'un côté, Roddick a été impérial sur son service, en réalisant beaucoup d'aces et en passant beaucoup de premières balles. D'un autre, je me fais breaker bêtement dès le troisième jeu, avec un passing suspect de sa part à 30/A, un deuxième encore plus suspect avec une balle qui flotte et que je rate. Je lui donne trop gentiment mon service au début et, comme il est en forme, c'est quasiment comme lui donner le set. Crispé, je n'ai pas pu me libérer comme j'avais su le faire la veille face à Igor Andreev. J'ai quand même quelques occasions de break dans le second set. Encore une fois, il n'y a pas grand chose à faire. Sur mes quatre balles de break, je me prends trois aces au dessus de 230 km/h et une quatrième où il me manque 30 centimètres de jambes pour la rattraper.
Vous vous attendiez à ce genre de match un peu fermé ?
G.S. : C'est exactement ce à quoi je m'attendais. Un match difficile car il impose naturellement une bonne dimension mentale avec son jeu. Même du fond de court, où je l'attendais davantage, il est impressionnant. Il est resté agressif tout le temps. Souvent, on a l'impression qui ne joue pas les jeux, jusqu'au moment où il devient dangereux dès qu'il en a la possibilité à 30/A. Je ne m'attendais pas à un match agréable, mais j'ai quand même des regrets sur quelques points abordables que je joue très mal. C'est pourquoi il gagne logiquement.
Vous jetez rarement vos raquettes. Quel sentiment prédominait : Fatigue ou frustration ?
G.S. : Un peu de frustration forcément. J'ai l'impression de ne pas arriver à le retourner et à bousculer les choses. Souvent, dans un match, l'impression se joue à très peu de points d'avoir bien ou mal joué. Sur une balle de break ou un retour. Partir du bon côté, breaker. On se dit « J'ai fait un meilleur match » et pourtant, tous les points ont été exactement les mêmes. Aujourd'hui, je mesure ma défaite sur les occasions de break gâchées et de ne pas arriver à jouer un jeu décisif dans le second set.
Que vous a-t-il dit à la fin du match qui vous a fait sourire ?
G.S. : Que le match était meilleur qu'à Miami il y a un an et demi. (Première rencontre entre Roddick et Simon que le Français avait perdu 6-4, 6-4, NDLR)
Rien de bien drôle en somme ?
G.S. : Si, dans la façon dont il l'a dit, c'était peut-être une façon de me dire que j'avais progressé, je ne sais pas.
C'est le seul joueur que vous n'avez pas battu, à part Ferrer, mais qui va peut-être sortir du Top 10. Vous arriverez à mieux le jouer ou sans doute jamais ?
G.S. : C'est un joueur qui n'est pas agréable à jouer. Maintenant, on s'est rencontrés que deux fois, dont une il y a un an et demi. La victoire la plus significative reste celle d'aujourd'hui car mon niveau de jeu est bien différent. C'est vrai que je n'ai pas de repères, mais là il était vraiment plus fort. J'ai peu d'expérience comparé à lui. Ce sera peut-être mieux la prochaine fois. Sur terre battue, ce serait sans doute différent. Là, il sert à 230 km/h. Et il faut les retourner !
Malgré cette défaite, vos chances d'aller en Masters Cup ne se sont pas évanouies. Vous êtes toujours qualifié pour l'instant. Physiquement, vous vous sentez capable de faire le voyage à Shanghai ?
G.S. : Pour l'instant, je ne suis prêt à rien du tout. Car je ne suis pas qualifié ; cela ne dépend plus de moi et cela me rend très malheureux. C'est pourquoi j'aurais voulu gagner aujourd'hui. On m'a déjà demandé si j'allais suivre les résultats des autres. Donc je vais répondre la même chose : Non ! Il y en a trop à regarder. Je m'y intéresserai après une sorte de sélection naturelle ! Franchement, je pense avoir besoin de couper un peu avec le tennis, Masters Cup ou pas. J'ai des moments forts ces derniers temps, il va falloir que je me repose.
Y'a-t-il un adversaire que vous redoutez le plus ?
G.S. : Sur le tournoi, deux doivent faire finale ? (Tsonga et Blake, NDLR). Alors ce sont eux. (rires)
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