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Nadal protège Alcaraz : "Vous ne pouvez pas lui mettre plus de pression"

Maxime Battistella

Mis à jour 12/05/2022 à 19:31 GMT+2

Dans la foulée de son entrée en lice victorieuse à Rome face à John Isner (6-3, 6-1), Rafael Nadal a été à nouveau interrogé en conférence de presse sur le phénomène Carlos Alcaraz, vainqueur à Madrid mais absent dans la capitale italienne. S'il estime l'emballement autour de son jeune compatriote justifié, le Majorquin a invité les journalistes à arrêter les comparaisons avec lui.

Alcaraz y Nadal, tras el partido de cuartos de final en el Mutua Madrid Open

Crédit: Getty Images

Il ne peut y échapper désormais. A chaque passage devant les micros après ses matches ou avant un tournoi, Rafael Nadal est invité à dire ce qu'il pense de Carlos Alcaraz, celui que beaucoup annoncent comme son héritier, surtout en Espagne. Et le triomphe du prodige de 19 ans à Madrid n'est évidemment pas de nature à calmer l'effervescence médiatique, surtout après avoir écarté de son chemin pour la première fois son glorieux aîné, ainsi que les numéros 1 et 3 mondiaux Novak Djokovic et Alexander Zverev. Ces derniers n'y sont d'ailleurs pas allés par quatre chemins en qualifiant le Murcien de "meilleur joueur du monde" en ce moment.
Et Nadal, lui, qu'en pense-t-il donc ? Alcaraz est-il déjà favori à Roland-Garros ? Est-il même déjà plus fort tennistiquement parlant que le Nadal de 2005 qui avait raflé sa première Coupe des Mousquetaires ? "Je ne le sais pas, j'ai oublié à quel niveau j'étais exactement, mais je ne peux en parler tous les jours, spéculer sur qui va être meilleur. La seule chose que nous pouvons faire, c'est profiter de sa carrière, arrêtez de le comparer à moi", a répondu le Majorquin aux journalistes espagnols présents en conférence de presse après son 2e tour victorieux contre John Isner à Rome (6-3, 6-1).
S'il peut gagner 25 Grands Chelems, ce sera génial mais laissons-le profiter de sa carrière
Avant d'ajouter : "S'il peut gagner 25 Grands Chelems, ce sera génial pour notre pays, mais laissons-le en profiter. J'ai pu gérer ma carrière comme je l'ai voulu, c'est le moment de le laisser le faire aussi." Contrairement à Djokovic et à Zverev - aussi sincères aient-ils pu être dans leurs éloges -, Nadal s'est donc bien gardé de braquer tous les projecteurs sur son cadet. Une manière de jouer les grands frères protecteurs ? Peut-être. Mais aussi de modérer les attentes désormais presque déraisonnables d'une Espagne en ébullition. Car gagner un Grand Chelem au meilleur des cinq sets sur deux semaines est le défi ultime, surtout quand deux monstres comme le Majorquin, vainqueur 13 fois sur la terre parisienne, et le numéro 1 mondial sont encore dans les parages.
"Nous ne pouvons pas passer notre temps à penser à ce qu'il pourrait accomplir. Il joue à un niveau fantastique, et probablement que c'était aussi mon cas en 2005. Mais il s'agit de moments différents, de carrières différentes, de manières distinctes d'aborder les choses parce que les temps changent. Ne me posez plus la question, parce que je vous ferai à chaque fois la même réponse. Vous ne pouvez pas mettre plus de pression sur lui", a-t-il conclu. Alcaraz a trouvé le meilleur des alliés... avant de peut-être le recroiser sur l'ocre de la Porte d'Auteuil.
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