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Nadal, éternel modeste

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 16/01/2011 à 11:47 GMT+1

Pas encore à 100%, Rafael Nadal ne considère pas comme primordial le Grand Chelem sur deux saisons qu'il peut réaliser à Melbourne. Sa légendaire humilité a encore parlé, samedi : il veut simplement accéder à la deuxième semaine et ne se sent pas favori...

Rafael nadal, Melbourne, 2011

Crédit: AFP

Avec lui, on ne sait jamais exactement où se situe la vérité entre une stratégie de communication taillée sur mesure et la légendaire humilité qui a nourri ses succès. Vainqueur des trois dernières levées du Grand Chelem (Roland-Garros, Wimbledon, US Open), numéro un mondial, Rafael Nadal peut réaliser en Australie ce que Federer avait raté à Roland-Garros en 2006 et 2007, ce que personne n'a réalisé depuis Rod Laver en 1969 : remporter quatre tournois majeurs consécutifs. Vaincre à l'Open d'Australie, il l'a fait il y a deux ans. Rien n'est impossible pour le champion de Manacor, qui n'a pas encore vingt-cinq ans. Mais en arrivant à Melbourne, samedi, à trois jours de son entrée en lice contre Marcos Daniel, Nadal a lâché cette phrase digne d'un trentième mondial à la recherche de son premier huitième de finale : "Je pense que si je joue à mon meilleur niveau, j'ai une chance d'aller en deuxième semaine et là, nous verrons ce qui se passe".
La question portait sur la déclaration de Federer, faisant de Nadal son favori pour le tournoi. Deuxième couche : "Je me sens moins favori que lui, et pas plus favori que Djokovic, Murray, Söderling ou ce genre de joueurs." Cette modestie, Nadal la puise peut-être dans un bilan récent relativement anormal pour lui. Il n'a remporté aucun des trois derniers tournois auquel il a participé. Rien depuis ce succès à Tokyo, au début du mois d'octobre dernier : Melzer (Shanghaï, 8e de finale), Federer (Masters Cup, finale) puis Davydenko (demie, Doha) ont eu raison de l'Espagnol. La fièvre qui l'avait condamné à s'offrir à Davydenko (6-3, 6-2) fait planer un doute sur l'état physique du champion. "Je me sens mieux. Je pense que tout n'est pas encore parfait, dit-il, sans qu'on sache s'il veut rassurer ou non. Après ce que j'ai eu à Doha, quand je m'entraîne, je me sens un peu plus fatigué que d'habitude et je transpire plus. Mais c'est mieux qu'il y a quelques jours. J'espère qu'il n'y aura aucun problème d'ici au tournoi."

"La pression est la même pour tous les tournois du Grand Chelem"
Le "Rafa Slam" ("Grand Chelem à la Nadal") est l'enjeu principal du premier majeur de l'année 2011, mais il l'esquive. "C'est vrai que je ne vais peut-être avoir cette opportunité qu'une fois dans ma carrière. Mais ce n'est pas pour cela que je vais être sous pression, avance Nadal. La pression est la même pour tous les tournois du Grand Chelem, tu veux bien jouer dans tous les tournois importants. Et pour moi, gagner le quatrième à la suite n'est pas quelque chose qui m'occupe l'esprit. Je me concentre sur le fait de commencer la saison en jouant bien et nous verrons ce qui se passe. Si cela arrivait, je serais plus heureux de la victoire à l'Open d'Australie que de cette quatrième victoire de suite. C'est à 100% la vérité." Avec Nadal, c'est la vérité du terrain qui parle le mieux. Elle est souvent limpide.
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