Murray, comme d'habitude

Andy Murray peut remercier les Français. Jo-Wilfried Tsonga et Julien Benneteau avaient bien entamé les réserves de Kei Nishikori aux tours précédents. Le Japonais est arrivé en quarts de finale bien usé et, face au numéro 4 mondial, ça n'a pas pardonné. Murray n'a rencontré aucune difficulté pour écarter l'invité surprise du tableau masculin à ce niveau. Un peu plus de deux heures et trois petits sets (6-3, 6-3, 6-1) ont suffi à l'Ecossais. Au-delà de l'aspect physique, Nishikori est aussi apparu un peu trop timide pour sa première expérience en quarts de finale dans un tournoi du Grand Chelem.

Nishikori, 22 ans, ne deviendra donc pas, dans l'immédiat, le premier Japonais à atteindre les demi-finales d'un tournoi du Grand Chelem dans l'ère Open (depuis 1968). Mais il pourra se consoler en entrant dans le Top 20 lundi, pour la première fois de sa carrière. Dans chacun des trois sets, Murray a réussi à prendre d'entrée de jeu le service de son adversaire. Une manière de marquer son territoire. Le Japonais s'est battu avec énormément de courage et a montré un aperçu de son immense talent dans les deux premiers sets, avant de perdre la bataille physique dans le troisième set.

Pourtant, l'ampleur du score ne reflète pas forcément la nature exacte de la performance d'Andy Murray. L'Ecossais s'est montré inconstant et surtout friable sur ses jeux de service. Souvent mis en difficulté, parfois breaké, il aura intérêt à servir beaucoup mieux s'il veut aller au bout dans ce tournoi et remporter, enfin, son premier tournoi du Grand Chelem. Face à Nishikori, cela n'a pas prêté à conséquence. Contre un Djokovic, un Nadal ou un Federer... Quoi qu'il en soit, Murray a rempli la première partie de son contrat en ralliant le dernier carré. Il devient seulement le neuvième joueur de l'ère Open à jouer trois demi-finales de suite à l'Open d'Australie. Mais le plus dur commence maintenant pour lui.