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Jamais sans mon clan

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 25/01/2012 à 06:51 GMT+1

A Melbourne comme ailleurs, les cadors du circuit ATP ne sont plus jamais seuls. Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic et compagnie sont constamment accompagnés d'une horde de suiveurs qui a pris une importance insoupçonnée dans leur vie de tennisman de haut-niveau

Swiss tennis player Roger Federer (R) listens to coach Paul Annacone (L) during training in Melbourne on January 11, 2011. Top male and female players are arriving in Melbourne

Crédit: AFP

Les quarts de finale qui s’achèvent mercredi avec, du côté masculin, les rencontres Djokovic-Ferrer et Murray-Nishikori, vont encore livrer les mêmes images habituelles à la télévision. Placés des deux côtés de la Rod Laver Arena, les clans des joueurs vont aussi "s’affronter" dans un autre match où il s’agira pour eux de tenter de transmettre leurs ondes positives à leurs favoris et de leur montrer qu’ils sont là, vaille que vaille, quelle que soit la tournure des événements. Visages figés ou grimaçants, ils vont disputer la rencontre à leur manière à des places très précises.
En effet, dans les quatre tournois du Grand Chelem, les emplacements dédiés aux entourages sur les quatre centraux relèvent tous d’une logique de classement. Sur la Rod Laver Arena, par exemple, les proches du joueur le mieux classé sont toujours situés en bas de la tribune de presse, en face du juge de chaise dans le coin à gauche, quand ceux de son rival se retrouvent de l’autre côté du court dans le coin à droite. A Roland-Garros, le mieux classé installe les siens à droite de la tribune présidentielle et son rival se voit attribuer les sièges à gauche.
Des visages familiers
Les entourages des quatre premiers mondiaux - Novak Djokovic, Rafael Nadal, Roger Federer et Andy Murray - ont fini par nous devenir très familiers. A Melbourne, ils sont parmi les plus imposants en nombre, standing de champions oblige. Andy Murray est ainsi en Australie avec deux entraîneurs, Ivan Lendl et Dani Vallverdu, un préparateur physique, Jez Green, un kiné, Andy Ireland, un attaché de presse, Matt Gentry, une représentante de son agent, Louise Irving, sa fiancée, Kim Sears, et ses parents -Judy, sa mère, est rentrée dimanche pour encadrer, la semaine prochaine, l’équipe de Grande-Bretagne de Fed Cup en Israël.
En fait, les joueurs sont de plus en plus accompagnés sur un circuit professionnel qui frise l’embouteillage. Dans les couloirs de Melbourne Park, ou dans le restaurant qui leur est dédié, les compétiteurs devaient presque jouer des coudes en début de tournoi en raison de l’inflation de personnes accréditées. Il est loin où les joueurs voyageaient seuls voilà 50 ans.
En effet, il a fallu attendre le début des années 70 pour voir se composer les premiers vrais tandems joueur-entraîneur avec des précurseurs comme Björn Borg accompagné de Lennart Bergelin, son coach, et Guillermo Vilas, marqué à la culotte par Ion Tiriac qui combinait à la fois les fonctions de conseiller technique et d’homme d’affaire. Au fil du temps, la professionnalisation s’est développée à outrance jusqu’à la création de véritables équipes dans un sport aussi individuel que le tennis.
"No comment"
A Melbourne, les entourages des quatre meilleurs mondiaux sont semblables dans leur structure, mais ne fonctionnent pas de la même manière. Quand celui de Djokovic reste très ouvert à l’image de son entraîneur, le jovial Marian Vajda, ou de son attaché de presse, le souriant Italien Edoardo Artaldi, en demeurant notamment très accessible aux journalistes, celui de Federer demeure très avare de ses mots. A l’exception de rares commentaires de Paul Annacone, les proches du Suisse ne sont pas autorisés, en effet, à parler à la presse. Ordre du patron ! Ce "no comment" est aussi plus ou moins la règle dans le camp Murray tandis que Nadal se situe dans sa pratique à mi-chemin entre Djokovic et Federer.
Cette volonté de contrôle est devenue la norme sur le circuit professionnel où la spontanéité n’est plus tout à fait de saison. Car la cohésion de ces équipes pléthoriques reste indispensable. "Vous ne savez jamais comment une parole peut être interprétée, souligne Tony Godsick, l’agent de Federer. Un mot de travers et cela peut être le point de départ d’une polémique qui peut déstabiliser l’équilibre du joueur. Il faut faire attention."
Mardi, avant d’affronter Juan Martin Del Potro, Roger Federer jouait comme d’habitude aux cartes avec six personnes de son clan. De l’autre côté du restaurant, l’Argentin discutait, lui, tranquillement avec les siens. Entre les deux joueurs, l’espace immense était devenu pratiquement vide après le départ du bataillon des éliminés repartis vers d’autres horizons. Et soudain, Federer et Del Potro semblaient - toutes proportions gardées - bien seuls…
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