Open d'Australie 2013: Novak Djokovic en demi-finales après sa victoire contre Tomas Berdych

L’alerte Wawrinka a été chaude, brûlante même, mais peut-être aura-t-elle été salutaire pour Novak Djokovic. Après son huitième de finale au couteau face au Suisse, Marian Vajda, le coach du numéro un mondial, l’avait exhorté à se réveiller. "Les grands champions savent se réveiller après des alertes pareilles. Novak l’a déjà fait par le passé", avait-il confié. Il a été entendu. Face à Tomas Berdych, on a retrouvé un Djokovic conquérant, plus précis et plus constant.

A l’exception du deuxième set, lâché par la faute d’un break concédé d’entrée, le Serbe a nettement dominé les débats face au Tchèque, qui n'a pas su le bousculer comme Wawrinka l'avait fait. On ne l’a jamais vraiment senti en danger, alors que celui-ci était permanent dimanche. Le double tenant du titre est toujours là et bien là. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour comprendre que Djokovic n’avait pas l’intention de s’embarquer dans une nouvelle galère. Son premier set contre Berdych a été exactement à l’opposé de celui face à Wawrinka. Il a breaké trois fois de suite le Tchèque pour empocher la manche initiale 6-1.

Berdych a ensuite réussi son unique break de la soirée d’entrée de deuxième set. Malgré une alerte sévère au moment de conclure dans le dixième jeu, il a tenu bon. Revenu à une manche partout, il pouvait y croire. Mais très vite, Djokovic a repris le contrôle d’un match où les deux hommes ont eu du mal à bien jouer ensemble. Il a remis un coup de turbo en début de troisième set, vite bouclé (6-1) puis un autre en début de quatrième. Berdych a eu beau s’accrocher et sauvé trois balles de match à 5-4 pour retarder au maximum l’échéance (avec la complicité d’un Djokovic soudain imprécis), il a fini par céder à la quatrième.

Berdych n’a donc pas rééditer sa performance du dernier US Open, où il avait battu en quarts de finale le numéro mondial, alors nommé Roger Federer. Djokovic a repris le pouvoir depuis, et il ne le lâchera pas lundi prochain. En battant Berdych, le Serbe est en effet assuré de conserver la première place au classement ATP à l’issue de l’Open d’Australie, même s'il venait à s'incliner en demi-finales et que Federer allait au bout. Une petite centaine de points séparerait encore les deux hommes. Le Serbe partira favori face à David Ferrer, qui ne l’a jamais battu en Grand Chelem en quatre occasions.