Roger Federer domine Tomas Berdych sans forcer au 3e tour

Il fallait le voir pour le croire. Alors qu'on lui prédisait toutes les difficultés imaginables pour se débarrasser de Tomas Berdych, la première tête de série de son parcours à l'Open d'Australie, Roger Federer a sorti une prestation très accomplie pour se débarrasser assez facilement du Tchèque, vendredi au troisième tour (6-2, 6-4, 6-4). Il lui faudra la même inspiration au prochain tour, où l'adversité montera de plusieurs crans face au 5e mondial Kei Nishikori en huitièmes de finale.

En toute décontraction, le Suisse a réalisé une petite démonstration de force devant les yeux ébahis du public de la Rod Laver Arena. Du plaisir pour les spectateurs qui n'ont eu qu'une seule frustration : que le match ne dure qu'une heure et demie. Aérien par moment face à un adversaire rapidement dépassé par les événements, Federer a surpris, il faut le reconnaître. Il était même impossible de l'imaginer à ce niveau après ses deux premières sorties assez inégales face à Jürgen Melzer et Noah Rubin, qui avaient clairement mis en évidence qu'il manquait de compétition et de repères. Sa prestation du jour a constitué une bonne surprise qu'il faudra confirmer face à l'un des hommes en forme du moment.

Bien en place, très mobile en fond de court, offensif et pas dépassé par la puissance de fond de court de Berdych, Federer a très bien négocié ce troisième tour piège. Avec un break obtenu à chaque début de set - à 2-2 dans le 1er set, puis à 0-0 dans les deux derniers - il s'est facilité la vie et n'a jamais tremblé derrière pour tenir le tableau d'affichage.

Excellent au service, un fait constant depuis le début du tournoi, le Bâlois n'a jamais été repoussé dans ses derniers retranchements. Derrière une première balle globalement présente (60%), Federer a principalement eu un premier coup très fort derrière (95% de points gagnés, dont 100% dans le dernier set). Il a fait le boulot de A à Z.

Comment analyser la prestation de Tomas Berdych ? Hormis les breaks concédés à chaque début de manche, le Tchèque était là. Il a commis peu de fautes directes (14 contre 16 à Federer), tapé quelques coups gagnants (26 contre 40 au Suisse), s'est sorti de situations pièges sur ses engagements, mais il n'a jamais été dans la peau d'un sérieux outsider et a semblé subir les événements. Incapable de se procurer une seule balle de break sur le service du Bâlois, il a payé très cher ce moyen en retour de service. Pour Federer, les voyants sont au vert. La suite du tournoi s'annonce prometteuse.