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Zverev : "Je ne sais même pas comment j'ai réussi à marquer certains points"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 22/01/2017 à 14:14 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE – Mischa Zverev a réussi l'impensable dimanche : pour le premier huitième de finale de sa carrière en Grand Chelem, l'Allemand a déboulonner le numéro un mondial, Andy Murray (7-5, 5-7, 6-2, 6-4). Il doit cet exploit à son harcèlement offensif. Il est monté plus de 100 fois au filet, réussissant quelques volées étourdissantes.

Mischa Zverev a joué les magiciens contre Murray

Crédit: AFP

On imagine que c'est le grand moment de votre carrière…
M.Z. : Sans aucun doute, c'est le match de ma vie. C'est un Grand Chelem, contre le numéro un mondial, un match au meilleur des cinq sets. C'est incroyable.
Quelle a été la clé de ce match selon vous ?
M.Z. : Le fait que j'ai toujours cru en moi. J'ai toujours cru en mon jeu. J'ai essayé de détruire son rythme en utilisant beaucoup de slices, et en montant énormément au filet. Et ça a marché. Je me sentais capable de tenir la distance. Tout a fonctionné à merveille.
Est-ce d'autant plus satisfaisant d'avoir battu Murray alors qu'il reste sort d'une période faste ?
M.Z. : Oui et je n'ai pas l'impression qu'il était dans un mauvais jour. Les derniers mois de sa carrière ont été phénoménaux. Wimbledon, les Jeux, le Masters, la première place mondiale… Il avait beaucoup de confiance et il fallait vraiment jouer un grand, grand match pour le battre.
Vous avez toujours semblé extrêmement calme, comme si vous étiez rompu à ce genre de match, ce qui n'est pourtant pas le cas…
M.Z. : Je ne sais pas comment j'ai fait. Parfois, ça arrive. J'ai beaucoup regardé mon box. Je voyais ma mère sourire en permanence. Ça aide. Mon père avait l'air très concentré. Je sentais de bonnes vibrations, ça m'a permis de rester concentré et toujours positif sur le court.
Vous êtes monté 119 fois au filet, ce qui est colossal en quatre sets. Vous aviez prévu de tenir cette stratégie quoi qu'il advienne ?
M.Z. : De toute façon, je n'avais pas de plan B ! Ce n'est pas comme si j'avais eu une chance de gagner en restant deux mètres derrière ma ligne de fond en essayant de le dominer à l'échange. Il est trop fort physiquement pour cela. Je savais qu'il fallait que j'avance. C'était ma seule chance de gagner ce match. Alors, honnêtement, je n'avais pas de plan B, c'est tout ce que je pouvais faire. J'ai fait service-volée tout le long. Je ne sais même pas comment j'ai réussi à marquer certains points.
Malgré tout, il est rare de voir un joueur monter autant. Surtout aussi loin dans les majeurs…
M.Z. : Il faut être prêt à se faire beaucoup passer... Comme ça m'est arrivé il y a deux semaines à Brisbane contre Rafa (Nadal). J'ai pris 1 et 1, je n'avais eu aucune chance.
Mais ça ne vous a pas incité à modifier votre façon de faire…
M.Z. : Quand on est plus jeune, on peut se décourager et se dire, "bon, je vais rester au fond du court". Mais moi, je n'ai pas le choix, j'ai besoin de faire service-volée. Même si je me fais transpercer pendant deux sets, comme contre Isner, j'essaie vraiment de rester attaché à mon plan de jeu. Et si ça ne marche pas, je me dirai "OK, il a été trop bon en passing".
Vous voilà en quarts de finale, vous êtes la belle histoire de ce tournoi. Et vous revenez de loin...
M.Z. : Je ne vais pas vous dire que ça a été simple de revenir après ma blessure au poignet il y a deux ans. Je suis redescendu au-delà de la 1000e place. Je crois que, début 2015, j'étais 1100e.
Ça a été un long voyage pour revenir où je suis aujourd'hui, mais un voyage plaisant. Ma famille m'a beaucoup aidé, j'ai une super famille. Voir mon petit frère jouer aussi bien, ça m'a apporté beaucoup d'émotions positives. Mon frère est une inspiration constante pour moi. Il me pousse à être meilleur sur le court.
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Conquérant et magique au filet, Zverev a ensorcelé Murray : Les temps forts du match

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