Diminué par sa douleur au coude, Novak Djokovic s'interroge sur la suite de sa saison

L'impression de jouer contre un mur. C'est ce que Novak Djokovic a inspiré à des dizaines d'adversaires dans sa carrière. C'est ce qu'il a à son tour ressenti ce lundi, sur la Rod Laver Arena, face à Hyeon Chung. Pris à son propre jeu, le Djoker n'a pas renié la filiation, et a même fait l'éloge de son tombeur, en conférence de presse : "Nous avons un jeu très similaire (…) Il a réussi des coups incroyables, des passings notamment. En fond de court, c'était un mur. Il mérite sa victoire."

Mais le succès de Chung, que Djokovic avait corrigé au premier tour de l'Open d'Australie en 2016, n'est pas seulement le fruit de ses progrès. La bonne performance du jeune Sud-Coréen (21 ans), vainqueur de ce huitième de finale en trois manches (7-6, 7-5, 7-6), ne peut occulter celle de son illustre adversaire. Nole n'a pas produit son meilleur tennis et le mal semble avant tout être physique.

Durant le match, Djokovic a ressenti une gêne au niveau du coude, principale cause de son absence de six mois, durant la deuxième partie de la saison 2017. "Dès le début, ce n'était pas génial et à partir de la fin du premier set, cela a commencé à faire plus mal (…) mais jouer avec quelques douleurs,j'ai déjà connu ça par le passé", a d'abord expliqué le sextuple vainqueur de l'Open d'Australie, avant de préciser qu'il était surtout diminué au service.

Le Serbe a effectivement peiné dans ce secteur, qui a beaucoup fait parler ces derniers temps, étant donné qu'il a modifié sa mécanique de lancer. Il n'a claqué que 2 aces, a concédé 9 doubles fautes et n'a gagné que 65% des points derrière sa première balle. "C'est un coup important, particulièrement face à Chung, qui retourne bien et ramène tant de balles, a-t-il estimé. J'aurais aimé avoir quelques points gratuits sur mon premier service."

Djoko se sentait en revanche prêt à un long combat. Il pensait même pouvoir tirer profit d'un match à rallonge : "En dehors du bras, ça allait (…) Chung n'a pas disputé beaucoup de longs matches. Cela aurait pu jouer en ma faveur." Mais ce n'est pas avec un service faisant office de simple mise en jeu que Djokovic, actuellement 14e du classement ATP, fera son retour vers le sommet du tennis mondial. Il le sait. Et il s'interroge ainsi sur la suite à donner à sa saison : "Je ne sais pas (si j'ai besoin de plus de repos), je dois faire le point avec mes coaches et mon équipe médicale, analyser la situation..." Pour le Djoker, l'heure des questions n'a pas encore laissé place à celle de la résurrection.