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Novak Djokovic : "Je n'ai pas oublié ce dont je suis capable"

Maxime Dupuis

Mis à jour 16/01/2018 à 15:57 GMT+1

Six mois après son dernier match officiel, Novak Djokovic reprend le cours de sa carrière. A Melbourne, où il a gagné à six reprises, le Serbe va tenter de repartir l’assaut des sommets. Avec envie mais une sacrée pointe d’incertitude. Début de la reconquête mardi face à Donald Young.

Novak Djokovic

Crédit: Getty Images

Dix ans après sa naissance à Melbourne, Novak Djokovic vient renaitre dans une cité qui l'a couronné plus que quiconque. Sacré à six reprises aux antipodes, le Serbe entame ce qui ressemble à un nouveau départ. Celui de l'après. Roi du monde lors de la première moitié de la décennie 2010, le Serbe a cédé sa couronne il y a plus d'un an, repu par son ultime conquête, sur la terre battue de Roland-Garros. Depuis, la route de Djoko a ressemblé à un chemin de croix, jusqu'à sortir de la piste en juillet dernier, après un quart de finale inachevé face à Tomas Berdych du côté de Wimbledon.
Novak Djokovic a mis la flèche à l'été. Pour reprendre son bâton de pèlerin cet hiver, avec un coude qui n'est pas encore totalement guéri, selon ses dires. Et à une place de 14e mondial, loin de ses standards, proche en revanche de ce qu'ont connu messieurs Nadal et Federer il y a un an, en Australie également. Les deux hommes ressemblent d'ailleurs un motif d'espoir pour Nole, 30 ans. "Roger et Rafa ont montré l'an dernier que l'âge n'était qu'un chiffre, surtout Roger", se rassure-t-il. "Il est l'exemple parfait de quelqu'un qui fait attention et prend soin de lui-même, il sait comment se préparer et être au top au bon moment."
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Novak Djokovic

Crédit: Getty Images

Manchon, service et chaussures

Novak Djokovic a changé. Et cela va plus bien plus loin que ce que l'on voit au premier coup d'œil : à savoir le port d'un manchon pour protéger son coude droit, un geste modifié au service - pour la même raison que le manchon - ou encore de nouvelles chaussures. Le stakhanoviste des courts revient sur la pointe des pieds et avec une approche différente, forcément. Si Novak Djokovic peut tenir une raquette et reprendre le cours de sa carrière, après avoir manqué le premier majeur de sa carrière, à l'US Open, le Serbe avance sur la pointe des pieds.
"Ce n'est pas encore guéri à 100%, révèle-t-il en parlant de son coude. Mais c'est suffisant pour me permettre de jouer en compétition et cela s'améliore de jour en jour. Je suis heureux de pouvoir rejouer au tennis, de concourir de nouveau dans les grands tournois. Cela me manquait". Le plaisir passe avant le reste, même si le compétiteur Nole n'est pas très loin. On ne se refait pas. On ne gagne pas douze tournois du Grand Chelem en n'ayant pas le goût du sommet.
Je ne sais pas trop comment cela va se passer
"Je n'ai pas oublié ce dont je suis capable. Je crois avoir encore les capacités de battre les meilleurs joueurs du monde. Je sais que si je parviens à me hisser au niveau requis, mentalement et physiquement, j'ai une chance d'aller loin dans le tournoi". Pour la première fois, Djokovic arrive à Melbourne sans aucun repère tennistique puisque, mis à part une exhibition gagnée à Kooyong face Dominic Thiem (6-1, 6-4) et une participation au "Tie break tens" au cœur de la semaine, le Serbe, désormais coaché par la doublette Stepanek - Agassi, avait dû renoncer à Doha.
Mardi, Nole débutera la route de la reconquête par Donald Young, 63e mondial qu'il a déjà battu à deux reprises. Puis devrait passer par la case Monfils, pour un deuxième tour peut-être plus imprévisible que ne l'indique le rapport de forces historique entre les deux hommes. Et puis si ça rigole, Alexander Zverev pourrait être sur le chemin de l'ancien numéro 1 mondial.
Mais tout ça, c'est loin. "Je ne sais pas trop comment cela va se passer durant le tournoi (…) mais c'est excitant. Honnêtement, je suis content d'être là", a-t-il reconnu avant, pour montrer que tout n'avait pas complètement changé, de distribuer des chocolats aux journalistes selon un rite à lui bien établi. Et d'ajouter, l’œil malin, en faisant référence au vainqueur du dernier Open d'Australie : "Il a gagné deux tournois du Grand Chelem. Qui l'aurait prédit après ses six mois d'absence ?"
Justement, qu'en pense le principal intéressé ? Le roi Roger imagine-t-il King Novak l'imiter à douze mois d'intervalle sur la Rod Laver Arena ? Réussir un come-back aussi sublime qu’improbable ? "Une fois que vous avez été numéro 1, que vous avez gagné autant de Grands Chelems, comme Novak, vous pensez que vous pouvez toujours atteindre l'excellence aussi longtemps que vous restez en forme, affamé et motivé." Affamé et motivé, Novak Djokovic l'est assurément. En forme ? On saura rapidement.
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