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Federer la joue modeste après sa victoire au 1er tour de l'Open d'Australie

Alexandre Coiquil

Mis à jour 20/01/2020 à 14:53 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE – Facile vainqueur de Steve Johnson pour son entrée en lice, Roger Federer a reconnu qu'il se sentait bien malgré le manque de compétition. Prudent, le Suisse a refusé de se projeter ou de se placer dans le peloton des favoris.

Roger Federer après sa victoire contre Steve Johnson au 1er tour de l'Open d'Australie 2020

Crédit: Getty Images

Où en est Roger Federer ? Voilà une bonne question à se poser au moment de débuter l'année 2020. Et la première réponse qu'on peut donner, c'est qu'il semble aller pas si mal le Bâlois. Facile vainqueur d'un Steve Johnson dépassé au 1er tour de l'Open d'Australie (6-3, 6-2, 6-2), lundi, le n°3 mondial a rendu une copie propre pour sa première sortie de la saison. Réglé techniquement, sur son service et en retour, plutôt en jambes, l'Helvète a senti qu'il était bien dans ses baskets et il en a profité pour régaler le public local. Alors que la quarantaine s'approche de plus en plus, son corps a répondu positivement à ce premier gros effort de l'année. Même après deux mois sans compétition, l'entreprise Federer n'a pas connu la crise.
"J'ai senti que j'avais de la marge. Je sentais que je contrôlais le match, quoi que je fasse. Ce ne sera peut-être pas comme ça au prochain tour, donc je dois faire attention. Garder la mentalité tour après tour, point après point. Je sais que d'autres jouent très bien en ce moment. Donc c'est important de rester très calme maintenant", a analysé Federer, décontracté, après sa victoire.
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Federer : "On ne peut pas mettre le mec de 38 ans favori numéro un"

Les trois premiers tours seront la clé
Arrivé à Melbourne sans avoir joué un seul match en tournoi ou en compétition préparatoire type Hopman Cup, où il avait ses habitudes depuis trois ans, le Suisse s'est essayé à une approche différente - et innovante pour lui qui n'a jamais fait ça avant d'aller à Melbourne - pour entamer un exercice 2020 qui sera long et exigeant. Federer a d'ailleurs préféré passer plus de temps auprès des siens, et à l'entraînement, plutôt que d'aller inaugurer l'ATP Cup où il était prévu dans un premier temps, quitte à devoir faire une croix sur le Majeur australien. Vu ses antécédents techniques des deux dernières saisons, où son jeu lui a joué quelques tours, notamment en coup droit, débarquer sans compétition avait un côté risqué qu'il a rapidement balayé.
"Je n'ai pas joué de matches, à proprement parler, depuis pas mal de semaines et 95 % des gars arrivent ici en ayant joué des matches avant. Je n'en fais pas partie. Maintenant, j'en ai un", a ajouté l'homme aux 20 Grands Chelems en mode pieds sur terre. Pas de compétition, pas de problème : sa préparation pour le tournoi se déroulera donc en première semaine, avec le risque que ça casse. "Les trois premiers tours seront la clé pour m'habituer à la pression, réussir à éviter les balles de break à 30-30, rester calme même si j'ai un set ou un break de retard..."
Au 2e tour, il devra en découdre avec le Français Quentin Halys ou plus complexe encore, le Serbe Filip Krajinovic, qui excelle sur dur. Compliqué, oui, impossible, évidemment que non. Steve Johnson, capable de très bien servir et d'arriver facilement dans la "zone", était un adversaire coriace et tout aussi complexe à aborder. Ce qu'il a fait subir à l'ancien moustachu sur la Rod Laver Arena a quand même ressemblé à un message. Federer se l'est joué en mode touriste, expliquant avant le début des hostilités qu'il n'attendait rien de ce tournoi, mais il a montré le niveau de jeu de quelqu'un qui peut au moins se projeter en seconde semaine.
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Federer - Johnson : Le résumé

Federer ne veut pas créer d'attentes autour de lui

Double vainqueur à Melbourne en 2017 et 2018 en version surface plus rapide (6 sacres au total), avant d'être battu l'année dernière en 8e de finale par Stefanos Tsitsipas au terme d'un match frustrant, où son incapacité à convertir ses balles de break avait viré à l'improbable, l'artiste peintre Federer a ajouté une nouvelle couche de prudence au moment de se situer dans la hiérarchie. "Ceux qui connaissent un peu le tennis savent que tu ne peux pas mettre le mec de 38 ans comme favori n°1. Parce que les Grands Chelems sont longs, il faut rester en forme pendant deux semaines."
"Forcément, j'ai l'expérience pour gérer ce genre de choses, ce genre de matches. Mais d'autres à 25 ans, 30, 32, 33 ans, comme Rafa et Novak qui sont au meilleur de leur forme. Eux, ils devraient être un peu plus dans le groupe des favoris", a ajouté le Suisse. "Alors forcément, ça enlève l'attention sur moi, ça m'ôte un peu de pression. Je ne peux plus aller dans les tournois, comme en 2004, 2005, 2006, 2007, où je gagnais quasiment un tournoi sur deux. Parce que je ne le fais plus, forcément les attentes sont moins hautes et c'est aussi ce qui est agréable."
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Federer aime le comique de répétition : la preuve en vidéo

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