OPEN D'AUSTRALIE - Felix Auger-Aliassime et Andrey Rublev qualifié, Diego Schwartzman éliminé par Christopher O'Connell

Andy Murray ne fera pas la percée qu'il espérait en Grand Chelem lors de cet Open d'Australie. L'ex-numéro 1 mondial s'est encore battu comme un beau diable jeudi - ce que la sècheresse du score n'indique pas assez - mais il a fini par rendre les armes. Car le qualifié japonais Taro Daniel a, de son côté, probablement joué un des meilleurs matches de sa carrière pour l'emporter en trois sets secs (6-4, 6-4, 6-4) et quasiment trois heures d'empoignade (2h48 exactement) sur la John Cain Arena. Cette victoire lui permet d'atteindre d'ailleurs pour la première fois le 3e tour d'un Majeur.

Daniel a ainsi frappé pas moins de 46 coups gagnants pour seulement 21 fautes directes, se montrant à la fois agressif et régulier à l'échange. Dans ces conditions, un Murray fatigué par son 1er tour en cinq sets contre Nikoloz Basilashvili a dû se rendre à l'évidence malgré tout son "fighting spirit". Moins bien en jambes, l'Ecossais a commis 49 erreurs non provoquées de son côté, bien trop pour son style de jeu.

Ce n'est pas une première depuis le début des sessions de nuit mais débarquer sur le court à 22 heures passées n'est jamais agréable. C'est sans doute pourquoi Jannik Sinner a tenu à pas rester très longtemps sur la Margaret Court Arena face à Steve Johnson. L'Italien a impressionné par son tennis, son calme et son aplomb. L'Américain, 104 à l'ATP, n'a pas résisté et a été balayé en 1h41 (6-2, 6-4, 6-3). La tête de série numéro 11 affrontera Taro Daniel, tombeur d'Andy Murray, au 3e tour.

Le début d'Open d'Australie est décidément difficile pour Félix Auger-Aliassime. Déjà bousculé et forcé de jouer cinq manches face à Emil Ruusuvuori au 1er tour, il n'avait pas un deuxième très facile face à Alejandro Davidovich Fokina, quart de finaliste à Roland-Garros l'année dernière. Le duel s'est transformé en brave galère tant l'Espagnol a joué crânement sa chance.D'un très bon niveau, il s'est achevé par un succès en quatre manches de "FAA" (7-6, 6-7, 7-6, 7-6) en plus de quatre heures de jeu.

S'il n'avait pas réussi à l'emporter dans ce quatrième jeu décisif du match, Auger-Aliassime se serait à coup sûr embarqué dans un match à plus de cinq heures. Pas idéal pour un joueur que l'on peut qualifier d'outsider possible après sa demi-finale à l'US Open en septembre dernier. Mais la tête de série numéro 9 a bien eu le dernier mot au prix d'un sérieux coup d'accélérateur à 3-3 dans l'ultime tie-break pour s'imposer. Dan Evans, qui a profité du forfait d'Arthur Rinderknech, sera son adversaire du 3e tour.

Qu'on se le dise, l'attaque à tout crin n'est pas morte au tennis. Elle est même en train de connaître un beau revival sur les courts de Melbourne Park cette année, grâce notamment à l'inattendu Christopher O'Connell, 175e mondial et auteur d'une superbe performance ce jeudi à Melbourne en terrassant en trois sets Diego Schwartzman, 7-6(6), 6-4, 6-4.

L'Australien, tombeur au premier tour de Hugo Gaston, a mis de l'ambiance dans l'enceinte du court n°3 – toujours prompt à s'enflammer pour ses héros locaux - en agressant sans cesse son adversaire au moyen d'un tennis très porté sur la créativité et la variété.

Mené 5-3 dans la première manche puis sommé à 5-4 de sauver trois balles de set sur le service adverse, O'Connell s'est, à partir delà, installé comme le patron du terrain. A 27 ans, il s'offre sa première victoire sur un top 20 et accède ainsi pour la première fois au 3e tour d'un Grand Chelem, fruit d'une progression constante depuis un an, lui qui avait notamment atteint en 2021 son premier quart de finale sur le circuit principal (à Atlanta).

Il retrouvera au 3e tour le Franco-Américain (ou plutôt Americano-Français) Maxime Cressy, un pur serveur-volleyeur qui a confirmé de son côté sa forme du moment en battant le qualifié tchèque Tomas Machac, 6-1, 3-6, 6-1, 7-6(5).

Si Schwartzman a donc pris la porte, Andrey Rublev (n°5) s'est en revanche offert de son côté une petite promenade de santé face au Lituanien Ricardas Berankis, expédié 6-4, 6-2, 6-0 en 1h47. Le Russe affrontera au 3e tour un ancien finaliste du tournoi, Marin Cilic, vainqueur plus difficilement du qualifié slovaque Norbert Gombos, 6-2, 6-3, 3-6, 7-6(6) en sauvant une balle de deux sets partout.