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Simple messieurs - "Au final, je vous l'ai ciré votre Australien" : La sacrée soirée d'Arthur Rinderknech avec le public

Laurent Vergne

Mis à jour 18/01/2022 à 18:42 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE – Dans le petit volcan du court numéro 3, Arthur Rinderknech a entendu beaucoup de choses, pas toujours aimables, venues des tribunes. Le Français s'est blindé, a réussi à garder son calme jusqu'au bout pour s'imposer en cinq sets face à l'Australien Alexei Popyrin. Mais si ça n'a pas été simple de tenir, il a apprécié cette atmosphère pas commune et pas commode.

Rinderknech : "Ce court 3, c'est une cuvette assez folle quand ça résonne"

Le public de Melbourne est particulièrement... chaud cette année. A Melbourne, il a toujours été festif, bruyant, mais d'un grand fair-play. Il est toujours festif et bruyant, un peu trop parfois (même Nick Kyrgios a parlé d'un "zoo" mardi), mais il semble perdre un peu son fair-play. Face à Kyrgios, le Britannique Liam Broady est rentré sur le court sous les sifflets. Arthur Rinderknech, lui, a été hué après avoir manifesté sa joie sur la balle de match qui lui a permis de venir à bout d'Alexei Popyrin en cinq sets sur le court numéro 3.
Ne vous y trompez pas. Le Français a adoré ce qu'il a vécu. Lui qui a passé quatre ans en université aux Etats-Unis est habitué à ce genre d'ambiances brûlantes. Mais ici, dans un Grand Chelem, c'est évidemment exponentiel, même si ce vécu a pu l'aider. "C'est le genre d'atmosphère que j'ai pu vivre en universitaire, c'est sûr que ça fait une expérience, mais c'était en miniature. Je n'avais jamais vécu cela avec autant de monde, autant de bruit, a-t-il expliqué. Mais c'est ce qu'on s'est dit avec Seb (Sébastien Villette, son entraîneur, NDLR) en sortant du court. C'est juste incroyable ce qu'on vient de vivre."
Pendant cinq sets, je n'ai pas dit un mot
D'autant que Rinderknech a découvert ce qu'était le court numéro 3, celui des représentants locaux. "On m'a expliqué que le court 3, c'est le court mythique de Melbourne, où on met tous les Australiens, dit-il. C'est totalement de la folie. C'était à la limite du raisonnable, pas tout le temps hyper fair-play, mais ça fait partie du jeu. C'était chaud bouillant, j'ai apprécié, c'était génial. Mais heureusement que je suis passionné et que j'aime le tennis parce que c'est sûr que tu peux sortir d'un match comme ça avec une bonne migraine et une grosse déception."
A la limite du raisonnable ? Le Français qui monte a entendu beaucoup de choses pendant près de trois heures et demie. Il ne veut pas révéler la teneur exacte des propos, mais il a dû fermer ses écoutilles autant que possible. "Pendant cinq sets, je n'ai pas dit un mot, rappelle-t-il. J'entendais beaucoup de choses quand je longeais les bâches. Il y a eu du sympa, du moins sympa, du drôle, du moins drôle. Entre les services, avant les services, des coups ratés où tu es pas mal moqué. Mais j'ai gardé mon sang froid. Ce n'était pas évident." Et ce fut sans doute son plus grand mérite mardi dans cette ambiance en mode Coupe Davis.
Alors il a vécu cette victoire comme une libération et l'a fait savoir à la fin du match. Il a donc récolté une bonne bordée de sifflets appuyés, avant de répliquer en tenant sa main derrière son oreille, comme pour répondre à la foule. Après s'être retenu pendant cinq manches, il fallait que ça sorte. "C'est une expulsion de joie, explique Arthur Rinderknech. En essayant de rester respectueux envers le public, parce qu'ils ont été énormes aussi. Il faut leur dire bravo, ils ont poussé Popyrin pendant trois heures. Ce n'était pas évident de gagner alors, à la fin, j'avais juste envie de leur dire 'Faites-moi du bruit une dernière fois', celui où vous êtes un peu défait parce qu'au final, je vous l'ai ciré, votre Australien."
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