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Open d'Australie - Tsitsipas : "Prendre une fessée, c'est toujours une très bonne leçon"

Maxime Battistella

Mis à jour 29/01/2023 à 16:34 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE - Battu en trois sets (6-3, 7-6, 7-6) en finale de l'Open d'Australie, Stefanos Tsitsipas n'a eu aucun mal à reconnaître la supériorité de Novak Djokovic en conférence de presse. S'il s'est moins attardé sur ses failles du jour, le Grec a préféré se projeter sur l'avenir avec espoir, convaincu qu'il était sur le bon chemin malgré tout pour s'offrir un Grand Chelem.

Tsitsipas n'a rien pu faire en finale : Djokovic était encore le plus fort

Entre aveu d'impuissance et espoir. Voilà comment on pourrait résumer l'état d'esprit de Stefanos Tsitsipas après sa seconde défaite en finale de Grand Chelem face au même adversaire dimanche. Dans la foulée d'une cérémonie de remise des trophées durant laquelle il a été très élogieux à l'égard de son bourreau du jour Novak Djokovic, le Grec a poursuivi sur la même tonalité face aux journalistes. Loin d'être aussi abattu qu'à Roland-Garros voici un an et demi, il a ainsi tenté de prendre du recul, en soulignant la qualité de la prestation adverse.
"Vous savez, Novak est un joueur qui vous pousse à atteindre vos limites, a-t-il constaté. Je ne vois pas ça comme une malédiction, ou quelque chose d'ennuyeux. C'est très bon pour le sport d'avoir des compétiteurs et des champions comme lui. Il est très important pour nous qui voulons atteindre son niveau un jour. Prendre des fessées comme cela nous arrive (à la nouvelle génération, NDLR) est une très bonne leçon à chaque fois. Il a fait de moi un meilleur joueur. Il faut vraiment s'impliquer à 100 % et se consacrer au jeu quand on l'affronte. C'est très important pour ma carrière d'avoir un joueur comme lui qui va m'aider à grandir."
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Tsitsipas à Djokovic : "J'admire ce que tu es pour notre sport, tu es le plus grand"

J'ai rêvé de soulever le trophée, mais rêver ne suffit pas
Il n'empêche, durant cette finale, Djokovic n'a pas été intouchable du premier au dernier point comme il l'avait été en 2019 par exemple face à Rafael Nadal à Melbourne. Pour Patrick Mouratoglou qui connaît bien Tsitsipas, l'une des clés de la partie pour le Grec était de démarrer sur les chapeaux de roue et de profiter d'une éventuelle nervosité adverse. Or, d'entrée, c'est bien le Serbe qui a pris de court son rival, visiblement plus tendu. Un problème d'approche de l'événement ?
"J'ai eu des difficultés pour tenir mon service au début. Je ne dirais pas que j'étais nerveux. J'étais enthousiaste en fait d'avoir l'opportunité de me battre pour la place de numéro 1 mondial", a d'abord écarté Tsitsipas. Avant de préciser tout de même : "Évidemment, je rêvais de soulever le trophée. J'en ai littéralement rêvé la nuit dernière d'ailleurs. Le désir est vraiment là. J'en ai vraiment, vraiment envie. Mais rêver, ça ne suffit pas. Il faut agir, être plus présent et faire mieux. Il y a eu des moments où j'étais proche aujourd'hui, mais les tie-breaks ne l'ont pas montré à cause de mauvais départs. Je vais en tirer le meilleur et tourner la page."
En tirer le meilleur est évidemment nécessaire, mais peut-être pas suffisant. Adepte de la pensée positive pour aborder cette saison 2023, Tsitsipas a progressé dans sa capacité à encaisser les coups durs. Après la perte du deuxième set au tie-break ou encore à la suite du débreak immédiat de Djokovic en début de troisième, le Grec ne s'est pas effondré. Il y a quelques mois, dans pareille situation, il aurait peut-être encaissé un cinglant 6-1 ou 6-2 au lieu de jouer un second tie-break.
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Occasion en or, occasion ratée : le moment où Tsitsipas a failli prendre un set à Djokovic

Loin du burn out de 2021, Tsitsipas garde la foi

Mais cette manière de voir le verre à moitié plein ne doit pas se transformer en méthode Coué, et l'empêcher d'analyser ses failles. Notamment son incapacité à se montrer agressif sur sa balle de deuxième set, ainsi que sa passivité et sa nervosité dans les moments chauds.
"Il y a des choses que je peux vraiment améliorer, vu ce qui s'est passé. Mais je ne pense pas qu'il y ait de véritable raison que cette défaite m'affecte. C'est un pas en avant. J'ai hâte d'engranger plus de points pendant cette saison, d'obtenir de plus grands résultats et de me battre pour des trophées importants. J'apprécie beaucoup ma manière de jouer, mon attitude sur le court, ma stabilité sur le plan mental et mon niveau de concentration. Il y a encore un petit quelque chose à ajouter à la structure de mon jeu. Et j'ai hâte de poursuivre cette quête."
Il est vrai qu'en comparaison du traumatisme de Roland-Garros, cette défaite laissera probablement moins de traces. Lui qui avait dit ne plus s'en souvenir, agacé par une question d'avant-finale, a d'ailleurs retrouvé la mémoire. "J'ai eu le cœur brisé à Paris. Je menais deux sets à rien mais je n'y pensais pas vraiment. Disons que j'ai pris de mauvaises décisions sur le plan technique, que je suis assez sûr de ne pas reprendre à l'avenir. C'était de l'entêtement pur. Je ne peux pas me sentir pareil, parce que c'était une finale différente", a-t-il observé.
Loin du burn out de 2021, Tsitsipas espère même que cette finale australienne enclenchera une dynamique positive. Une chose est certaine, il croit toujours en son étoile. "Je ne vois aucune raison de revoir mes attentes ou mes objectifs à la baisse. Je suis né champion. Je le sens au plus profond de moi. Je le sens depuis mon enfance, c'est quelque chose que j'ai en moi."
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Novak Djokovic et Stéfanos Tsitsipas

Crédit: AFP

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