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Novak Djokovic après sa défaite face à Jannik Sinner : "J'ai été choqué par mon niveau"
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Publié 26/01/2024 à 10:34 GMT+1
Balayé par un Jannik Sinner encore impressionnant (6-1, 6-2, 6-7, 6-3), Novak Djokovic est passé complètement à côté de son sujet ce vendredi en demi-finale. Le Serbe, malgré un léger sursaut dans le troisième set, n'a jamais été en mesure de se hisser au niveau de l'enjeu. En conférence de presse, le Serbe s'est montré très sévère à son encontre. Logique après une telle prestation.
La démonstration de Sinner face à Djokovic en vidéo
Video credit: Eurosport
A force, on le pensait immunisé. Parce que c'était Melbourne, parce que c'était une demi-finale de Grand Chelem, parce qu'il avait déjà inversé tant de situations étriquées. Parce qu'il est Novak Djokovic, l'ogre aux 10 trophées de l'Open d'Australie. Alors, quand le Serbe a chipé le troisième set face à Jannik Sinner au tie-break, en sauvant une balle de match, on pensait l'histoire entendue. Le Djoker allait encore le faire en cinq sets, l'Italien allait avoir des regrets pour la vie. L'histoire, cette fois, fut différente. Sans doute parce que Djokovic n'était pas tout à fait lui-même.
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Qu’est-il arrivé à Djokovic ? "Le plus étonnant c’est son manque de réaction"
Video credit: Eurosport
Très calme en conférence de presse, le roi déchu n'a pas cherché d'excuses au moment de revenir sur ce moment d'histoire où il n'a pas eu le beau rôle. "Je veux féliciter Sinner pour ce match, pour ce tournoi jusqu'à présent. Il mérite d'être en finale, a-t-il d'abord lancé. J'étais complètement dépassé aujourd'hui face à lui. D’une certaine manière, j'ai été choqué par mon niveau. Et pas de la bonne manière."
C'est un euphémisme. En une heure et treize minutes de jeu, Djoko n'avait marqué que trois petits jeux et accusait déjà un retard de deux sets. Ce n'était que la troisième fois en carrière qu'une telle situation se présentait face à lui. Face à Marat Safin, ici-même, en 2005, une autre époque. Face à Rafael Nadal, à Roland-Garros en 2020, un autre adversaire, un autre contexte. La défaillance du Serbe fut spectaculaire : pas d'inspiration, pas de jambes, pas de révolte.
"Aujourd'hui, c'est son manque de réaction qui surprend, analysait ainsi Justine Hénin dans l'Eurosport Tennis Club. Le nombre de fautes directes, sa lenteur, son incapacité à réagir : tout ça était vraiment imprévisible". "Je ne faisais pas grand-chose de juste dans les deux premiers sets, a lui-même développé le Djoker. Je crois que c'est un des pires matches de ma vie en Grand Chelem, en tout cas dont je me souvienne. Ce n'était pas très agréable de jouer de cette façon mais il a tout fait mieux que moi, bravo à lui. Je me suis battu, j'ai réussi à élever le niveau dans le troisième, en sauvant une balle de match, en jouant un bon tie-break, mais dans le quatrième set, il y a ce break. Mais le niveau moyen aujourd'hui n'était vraiment pas bon."
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"C'est un joueur créé en partie par Djokovic"
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Tournoi sur courant alternatif
Une constante dans cet Open d'Australie démarré timidement et achevé de la même manière. Face à Dino Prizmic, face à Alexei Popyrin, face à Taylor Fritz, Djoko a tangué à plusieurs reprises. Son flegme, son expérience et sa capacité à se remettre dedans ont eu raison des trois joueurs cités. Mais Sinner était trop fort, trop costaud, trop sûr de son tennis pour laisser passer l'occasion. "Si je suis honnête, je n'ai vraiment pas très bien joué durant tout le tournoi, pas au niveau habituel que j'ai ici en Australie, a-t-il avoué. D'une certaine façon, j'ai été surpris, je ne pensais pas pouvoir tomber si bas dans les deux premiers sets. Mais d'un autre côté, je n'ai jamais vraiment été moi-même pendant tout le tournoi."
Si injouable sur les Majeurs de la saison passée, si endurant, Djokovic a-t-il touché, pour la première fois, ses limites physiques ? A 36 ans, la question se pose et lui a d'ailleurs été lancée en conférence de presse. L'orgueil du champion a répondu du tac-au-tac. "On verra, a-t-il souri. J'ai toujours de grandes attentes pour les autres tournois du Grand Chelem, les JO et tous les autres. Ce n'est que le début de la saison. C'est sûr que ce n'est pas un sentiment auquel je suis habitué, ça a été tellement incroyable de commencer si souvent mes saisons en remportant un Grand Chelem. Cette fois, c'est différent". Et c'en est presque perturbant.
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Novak Djokovic, Australian Open 2024
Crédit: Getty Images
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