Open d'Australie 2024 | Novak Djokovic livre un récital et ne laisse aucune chance à Adrian Mannarino

La belle aventure d’Adrian Mannarino s’arrête brutalement. Après Rafael Nadal en 2022 pour son premier huitième de finale à l’Open d’Australie, c’est un autre mastodonte du tennis, Novak Djokovic, qui met fin au parcours du 19e mondial. Le décuple vainqueur du tournoi avait manifestement à cœur de remettre les pendules à l’heure et s’est imposé sèchement (6-0, 6-0, 6-3 en 1h44). Adrian Mannarino ne disputera donc pas son premier quart de finale en Grand Chelem où Novak Djokovic attend Taylor Fritz, vainqueur de Stefanos Tsitsipas.

Après trois victoires en cinq sets et 11h46 passées sur le terrain, Adrian Mannarino n’avait plus suffisamment d’énergie au moment de défier le numéro un mondial. Mais, il n’est pas devenu le sixième joueur de l’Ère Open à s’incliner 6-0, 6-0, 6-0 en Grand Chelem. Contrairement à ce que le score peut laisser penser, le Français n’a pas démérité tout au long de ce match, loin de là. La marche était tout simplement trop haute face au maître des lieux.

Profitant d’un départ timide du Serbe (deux doubles fautes), "Manna" a même obtenu deux balles de break d’entrée immédiatement sauvées par un service gagnant et un ace. La tactique de Djokovic a d’ailleurs été claire dès l’entame de ce match : faire jouer (et courir) autant que possible son adversaire. Les longs rallyes se sont alors succédés avec une issue souvent identique et défavorable au Français. Après quatre jeux accrochés tous remportés par Novak Djokovic, Mannarino a accusé le coup sur la fin de set (6-0, 33 minutes).

Scénario identique dans le deuxième set (6-0, 34 minutes) malgré un troisième jeu de onze minutes durant lequel Djokovic a semblé avoir des problèmes de respiration, provoqué le public, écarté une balle de break d’un ace et manifesté bruyamment son soulagement une fois le jeu en poche. Le Serbe était trop précis, trop puissant, trop tout (17 aces, 31 coups gagnants, 15 fautes directes) pour ce Mannarino-là. Toujours aussi agréable à regarder, le Français de 35 ans n’avait simplement pas les armes pour rivaliser (12 coups gagnants, 31 fautes directes).

Alors, quand il a enfin débloqué son compteur après treize jeux perdus consécutivement, Mannarino a souri et demandé l’appui du public. Il a ensuite profité d’un Djokovic peut-être moins concerné au retour une fois le break réalisé à 2-1 pour rendre l’addition un peu moins lourde en tenant ses deux derniers engagements (6-3, 37 minutes) alors que le Serbe n’a toujours pas gagné en Grand Chelem en ne concédant qu’un seul jeu dans le match.

Cette défaite, on ne peut plus logique sur le papier, ne fera pas oublier la qualité du tennis proposé par le Francilien durant cet Open d'Australie, lui qui continue de grimper dans la hiérarchie mondiale et d’atteindre des classements qui lui étaient encore inconnus. Il pourrait ainsi finir le premier Grand Chelem de l’année au 17e rang. Pendant ce temps-là, Novak Djokovic a un 58e quart de finale en Grand Chelem à disputer face à Taylor Fritz ou Stefanos Tsitsipas.