Open d'Australie 2024 | Zverev écarte Alcaraz et se qualifie pour la demi-finale
Mis à jour 24/01/2024 à 17:13 GMT+1
Alexander Zverev, c'est du (très) costaud. Brillant pendant les deux premiers sets durant lesquels il a complètement étouffé Carlos Alcaraz, l'Allemand n'a pas perdu ses nerfs ensuite pour contenir le sursaut du N.2 mondial (6-1, 6-3, 6-7, 6-4). Cette victoire au bout d'un combat de plus de trois heures lui permet de rejoindre Daniil Medvedev en demi-finale de l'Open d'Australie.
Alexander Zverev a vu ses démons le rattraper, puis les a chassés d’un coup de raquette pour l’emporter contre Carlos Alcaraz en quatre sets (6-1, 6-3, 6-7, 6-4) en quarts de finale de l’Open d’Australie ce mercredi. L’Allemand ne s’est pas seulement débarrassé des nuages qui peuvent s’accumuler dans son esprit au moment de conclure des matches de haut calibre. Il a probablement également livré, pendant presque trois sets, son meilleur tennis depuis des années.
Car pendant les trois premières manches, en tout cas jusqu’au tie break de la troisième, Zverev a fait passer le numéro 2 mondial et celui désigné comme le futur patron de l’ATP pour un homme sans solution. D’abord parce que le natif de Hambourg a été absolument irréprochable sur sa mise en jeu (89% de réussite au premier service, 88% de points gagnés dessus), ensuite parce que le Murcien était méconnaissable.
A la première balle, on pensait observer un Alcaraz beaucoup plus frais face à un adversaire avec deux matches en cinq sets et de lourdes heures dans les pattes accumulées lors des tours précédents. Ce fut tout le contraire. L’Espagnol, incapable de développer de la puissance dans ses frappes sans se mettre à la faute et inapte à produire un premier service dangereux, s’est vu retourner toutes ses amorties. D’ordinaire une de ses armes, elles se sont transformées en cadeaux pour un Zverev véloce et incisif, lorsque ce n’était pas la bande du filet qui avalait la balle.
Logiquement, l’Allemand a breaké deux fois dans la première puis dans la deuxième manche, conclues sans trembler d’une main de maître. La même main qui a balayé les doutes lorsqu’Alcaraz a fait preuve d’un sursaut d’orgueil à 6-1, 2-3, matérialisé par deux balles de break effacées.
Alcaraz, champion orgueilleux le temps d’un tie break
Mais que la conclusion fut poussive. Forcé à aller au tie break par Alcaraz et le public de la Rod Laver Arena acquis à la cause du Murcien, alors même qu’il avait l’occasion de conclure sur son service à 5-3, Zverev s’est effondré. Et ce, en même temps que l’Espagnol a joué le tout pour le tout. A 2-1, ce dernier s’est enflammé et s’est transformé en véritable mur, convertissant toutes les attaques de Zverev, ramollies par la peur de conclure, en passings gagnants. Parfois absolument spectaculaires.
Mais l’embellie n’a duré qu’un temps. Et c’est peut-être ce qui sépare encore Alcaraz des très grands qui font ou qui ont fait ce sport, capables de se défaire d’adversaires coriaces même dans les mauvais jours. Le Murcien, lui, a été mené par deux sets à sept reprises dans sa jeune carrière et n’en est jamais revenu. Alors quand il s’est poussé lui-même à la faute sur sa mise en jeu pour porter le score à 5-4 en faveur de l’Allemand dans la quatrième manche, la messe a été dite.
Cette fois, le numéro 6 mondial a pu compter sur une solide première balle pour éviter que les idées noires ne toquent à sa porte. Des points acquis avec force, mais aussi courage, en témoigne l’émotion du bonhomme une fois la balle de match remportée. Zverev n’a pas battu le meilleur Alcaraz, mais il a peut-être été le meilleur Zverev pour s’offrir sa septième demi-finale en Grand Chelem.
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