OPEN D'AUSTRALIE - Carlos Alcaraz rêve de faire tomber Novak Djokovic à Melbourne : "Une motivation supplémentaire"

Il revient. Et il a faim. "Je suis vraiment excité par ce tournoi", annonce d'emblée Carlos Alcaraz. Les raisons sont multiples. Privé d'Open d'Australie l'an dernier car il était blessé, l'Espagnol a les crocs pour son troisième séjour à Melbourne alors qu'il n'a pas disputé le moindre tournoi encore en 2024. Il a ainsi soif de victoires. Et surtout envie de lancer 2024 sur les meilleurs rails possibles. "Cette saison va être très excitante. J'espère qu'elle sera aussi bonne que 2023", glisse-t-il, affichant son envie d'aller encore plus haut. "Je ne suis pas parfait, donc je dois améliorer beaucoup de choses sur le terrain et en dehors du terrain."

A 20 ans, Alcaraz est un perfectionniste. Un homme de challenge aussi. Le numéro 2 mondial salive ainsi à l'idée d'affronter un Novak Djokovic sur son terrain de prédilection. A Melbourne, Djoko a en effet accumulé les succès jusqu'à décrocher pas moins de dix Open d'Australie. Mieux encore, il ne s'y est plus incliné depuis 2018. Alors forcément, le battre en Australie n'est pas un défi comme les autres. "Connaître ces statistiques sont une motivation supplémentaire, estime l'Espagnol. Je suis quelqu'un d'ambitieux, j'ai toujours envie de jouer contre les meilleurs joueurs du monde pour évaluer mon niveau. Jouer contre lui dans le tournoi où il est quasi invaincu, c'est évidemment un bon test. J'espère atteindre la finale et l'affronter, ce serait génial."

Avant de s'offrir ce test ultime contre le Serbe, Carlos Alcaraz a cependant un long chemin à parcourir. Opposé à Richard Gasquet au premier tour, il va devoir atteindre la finale pour espérer croiser à nouveau le chemin de son meilleur ennemi. Et ce ne sera pas forcément évident alors qu'il arrive au rendez-vous de la première levée du Grand Chelem de 2024 sans repères.

"J'ai préféré prendre des vacances, prendre le temps de récupérer physiquement et mentalement, et de faire une très bonne préparation. On avait besoin de quatre ou cinq semaines pour bien préparer la saison", explique-t-il sur sa décision de débuter son année directement à Melbourne et alors qu'il n'a plus disputé de match à enjeu depuis sa défaite en demi-finale du Masters de Turin (6-3, 6-2) il y a près de deux mois. "Je pense que je suis un joueur qui n'a pas besoin de beaucoup de compétition avant un grand tournoi. (..) Je suis prêt à faire de bonnes choses ici".

Cependant, le Murcien doit aussi jongler avec une autre inconnue avant ce tournoi : l'absence de Juan Carlos Ferrero, son coach. L'ancien vainqueur de Roland-Garros a subi une opération à un genou récemment qui l'a empêché de voyager en Australie. Et Alcaraz se retrouve à disputer un Majeur sans son mentor. "C'est difficile de ne pas l'avoir à mes côtés, a reconnu l'ancien numéro 1 mondial. Il est presque toujours présent lors des tournois. Ce sera difficile d'aborder un tel tournoi sans lui. Mais Samuel Lopez est avec moi et c'est aussi un grand entraîneur". Gagner sans Juan Carlos Ferrero est bien toutefois un défi de plus. A la hauteur du talent de "Carlitos".

Déjà double vainqueur en Grand Chelem à 20 ans (US Open 2022 et Wimbledon 2023) et devenu le plus jeune N.1 mondial de l'histoire en 2022, Carlos Alcaraz ne se cache d'ailleurs pas pour cette nouvelle saison : "Cette année, j'espère faire aussi bien qu'en 2023... L'objectif clair, c'est d'essayer de gagner un autre Grand Chelem, je vais tout donner pour y arriver.. Si je répète l'année 2023, ce sera plus que fabuleux." On vous a prévenu, il a faim.