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Open d’Australie – Arthur Cazaux, une tornade tout en douceur : "Je suis le même qu’en Challenger"
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Publié 20/01/2024 à 10:51 GMT+1
Révélation de cet Open d’Australie, Arthur Cazaux a prouvé ce samedi matin que sa victoire face à Holger Rune n’était pas qu’un exploit. En dispensant au 3e tour une véritable leçon de tennis à Tallon Griekspoor, 31e mondial, le Français s’est ouvert les portes de la deuxième semaine à Melbourne. Et le calme qu’il continue d’afficher, sur et en-dehors du court, est remarquable.
Cazaux, la confirmation sous forme de démonstration
Video credit: Eurosport
Une défaite en 3 ou 4 sets face au 31e mondial Tallon Griekspoor ce samedi, et l’on aurait applaudi le parcours d’Arthur Cazaux, éliminé au 3e tour de l’Open d’Australie mais tombeur d’un top 10 et d’un top 40, pour ses deux premiers matches en Grand Chelem à 21 ans. Mais Arthur Cazaux a gagné, encore. Et pas n’importe comment. Il a marché sur son adversaire, ne lui laissant que 7 petits jeux de toute la partie.
Son retour sur les courts après son extraordinaire performance contre Holger Rune au tour précédent était forcément scruté : Cazaux a fait encore mieux. Il a dicté sa loi, servi parfaitement, retourné rapidement, exactement comme il le souhaitait. "La tactique, c’était de le faire courir, dévoilait-il au micro d’Eurosport. Je savais que j’allais être meilleur que lui dans le combat physique."
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Cazaux : "Je savais que j'allais être meilleur que lui dans le combat physique"
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En patron, de nouveau
Le Montpelliérain n’a laissé aucune ouverture à son adversaire, qui a baissé pavillon devant la solidité à toute épreuve du Français. Face au 122e mondial, jamais Griekspoor ne s’est offert la moindre balle de break. Effarante visuellement comme statistiquement, la performance d’Arthur Cazaux commence à peser historiquement. Depuis Denis Istomin en 2017, aucun joueur bénéficiaire d’une wild-card n’avait atteint la deuxième semaine à l’Open d’Australie. Remontons un peu plus loin, et le souvenir de Jo-Wilfried Tsonga en 2008 point à l’horizon – seulement à l’horizon.
Sa puissance de feu et sa propreté au service, sa résistance à la pression, sa confiance en lui que rien n’a semblé ébranler ne serait-ce que quelques points durant : l’alerte violette aura beau être déclenchée, les conditions sont désormais réunies pour que tout le monde ait les yeux rivés sur la tornade Cazaux. "J’ai battu mon 1er top 10 il y a deux jours (jeudi, ndlr) avec Holger, j’ai senti que les médias s’enflammaient comme on sait faire en France, s’amusait la nouvelle attraction de Melbourne au micro d’Eurosport. Je me dis que je suis le même joueur que quand j’étais en Chall’ (Challengers, ndlr), ou en présaison à Dubaï. (...) Je reste focus sur moi et mon tournoi."
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Point de dingue puis jeu blanc : Cazaux a terminé en beauté
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Il le répète à l’envi, en anglais comme en français, en souriant ou en se tapotant la tempe droite avec aplomb, comme en conférence de presse après sa victoire : il travaille dur mentalement, et il est prêt. Car il n’est pas imperméable à la pression, bien au contraire. "Des tensions, j’en ressens tout le temps, avouait-il. C’est là que j’ai progressé : comment la gérer quand elle arrive. On ne le voit peut-être pas, mais j’ai plein de moments de tension."
Alors, au-delà de sa première semaine époustouflante pour un premier Grand Chelem en carrière, c’est cette clairvoyance qui donne envie de croire en les chances du gamin en huitièmes de finale face à Hubert Hurkacz. "Ça fait quelques années qu’il joue la folie, confiait-il à Eurosport à propos du géant polonais. J’ai hâte d’y être." Il était le seul à s’y voir ; il n’est plus du tout le seul à y croire.
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Quand Cazaux fait des pompes après un point perdu
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