Tsonga hausse le ton

Tête de série numéro un, Jo-Wilfried Tsonga tient son rang cette semaine à Metz. Il a sorti son meilleur match du tournoi pour écarter samedi Alexandr Dolgopolov en deux sets (6-4, 6-4). Une bonne victoire face à un adversaire qui l'avait battu lors de leurs deux premières confrontations. "C'est un joueur explosif, qui me gêne beaucoup parce qu'il essaie de prendre la balle très tôt, un peu comme Federer", explique Tsonga. Mais cette fois, le Manceau s'est montré plus solide, plus constant surtout que son jeune adversaire, qui n'a joué que par intermittence.

Sa seule véritable alerte, Tsonga l'a en fait connue en début de rencontre, en concédant un break "un peu bêtement" selon ses termes. La veille, il avait déjà connu un retard à l'allumage contre Nicolas Mahut. Cela lui avait coûté le premier set. Pas cette fois. "J'ai essayé de rester concentré, de ne pas m'énerver. J'ai réussi à inverse la tendance et ensuite j'ai fait un très bon match", note le numéro 10 mondial. Après avoir recollé, Tsonga a réussi le break au meilleur moment, dans le 10e jeu, avec la complicité d'un Dolgopolov soudainement chaotique.

Curieusement, le même scenario allait se répéter dans la seconde manche. Tsonga a effectué la course en tête jusqu'à 5-4. Lâché par sa première balle, Dolgopolov a alors subi le feu des retours agressifs de Tsonga, qui a bouclé la partie dès sa première balle de match. "Je suis content d'avoir pris ma revanche sur lui. Il a démarré très fort, moi un peu moins, mais une fois lancé, ça a été", souligne JWT, qui a plutôt bien géré la transition de la terre battue de Cordoue à l'indoor et de l'effervescence de la Coupe Davis au train-train du circuit. Physiquement et mentalement, ce double écueil n'était pas forcément évident à gérer.

En passant par la Lorraine, Jo-Wilfried Tsonga venait chercher des points dans la course au Masters et, si possible, son premier titre de la saison. Jusqu'ici, tout va bien dans cette double optique. En dominant Alexandr Dolgopolov samedi, le Manceau a atteint la finale du tournoi de Metz. Voilà d'ores et déjà 150 points dans sa besace. S'il pouvait en ajouter 100 de plus dimanche en remportant le tournoi, il ferait un (petit) pas de plus vers le Masters de Londres. Lundi, il devrait se hisser à la 7e place mondiale. Mais plus que l'aspect comptable, c'est la perspective d'un premier trophée en 2011 qui motivera Tsonga. Battu en finale à Rotterdam (par Söderling) et au Queen's (par Murray), il devra se méfier dimanche de ce vieux briscard d'Ivan Ljubicic. Mais après un été très solide, un titre à Metz serait le meilleur moyen de débuter l'automne.