ATP Pékin | Jannik Sinner déboulonne Carlos Alcaraz et file en finale (7-6, 6-1)

Le choc a, cette fois, un peu déçu. Mais Jannik Sinner a encore montré mardi qu'il ne craignait pas Carlos Alcaraz et qu'il avait le tennis pour lui poser de gros soucis. L'Italien a fait même bien mieux que cela sur le Diamond Court de Pékin puisqu'il a pris le meilleur sur le numéro 2 mondial espagnol en demi-finale du tournoi ATP 500 chinois. Il s'est imposé en deux manches (7-6, 6-1) et un peu moins de deux heures de jeu (1h55 précisément). Pour le titre, il affrontera mercredi Daniil Medvedev, tombeur d'Alexander Zverev (6-4, 6-3).

Leur duel était très attendu et dès les premiers points, on a encore compris pourquoi. Ces Alcaraz-Sinner sont des combats de boxe, et ce 7e face-à-face n'a pas dérogé à la règle. Il n'a juste pas duré douze rounds car l'Italien a infligé un K.-O. à l'Espagnol en s'adjugeant le premier set au tie-break 7 points à 4. Pourtant, c'est bien Alcaraz qui avait pris le meilleur départ avec un break d'entrée impressionnant, prenant de vitesse son rival grâce à son explosivité exceptionnelle. Il a même obtenu deux balles de double break à 2-0, mais Sinner a résisté. Et en les écartant, il est entré pleinement dans le combat.

Après un nouvel échange de breaks (de 2-2 à 3-3), les rallyes entre les deux hommes ont pris une autre dimension. La puissance et la longueur de leurs coups ont encore fait une impression assez extraordinaire, électrique par séquences. Et dans ce bras de fer, Sinner a pris peu à peu un léger avantage, en prenant la balle plus tôt, quitte à le faire en demi-volée sur sa ligne de fond. Les deux hommes ont toutefois tenu leur engagement jusqu'à un jeu décisif sous haute tension.

Plus entreprenant, surtout grâce à une qualité de relance qui a rappelé parfois celle du maître en la matière Novak Djokovic par sa longueur et sa précision, Sinner a pris le meilleur départ, obtenant même deux mini-breaks d'avance (5 points à 2). En position idéale, il a vu Alcaraz le rattraper avant que l'Espagnol ne craque une fois de trop en coup droit. D'un missile de retour gagnant sur le point suivant, l'Italien ne s'est pas fait prier pour virer en tête et prendre l'ascendant psychologique.

Car dans la foulée, Sinner a enfoncé le clou en s'emparant du service adverse d'entrée de seconde manche. Alcaraz n'a pas rendu les armes pour autant. Mais après avoir manqué cinq balles de débreak au cours de ses deux jeux de retour suivants, il a fini par accuser le coup et lâcher la rampe, un peu comme lors du 2e set de sa demi-finale de l'US Open contre Daniil Medvedev.

Le choc a donc perdu en intensité dans un second acte plus marqué par les approximations (30 fautes directes de chaque côté). En étouffant son adversaire à l'échange, Sinner l'a privé de solutions. Il mène désormais 4 victoires à 3 dans leurs duels, ce qui donne peut-être encore plus de sel à cette rivalité, vu le caractère du prodige murcien.