Djokovic, drôle de défi

Un tennisman serbe peut en cacher un autre. Après avoir éliminé Viktor Troïcki jeudi au terme d'un marathon de plus de deux heures trente, Gaël Monfils va devoir se coltiner Novak Djokovic, vendredi en quart de finale du Masters 1000 de Montréal. Le numéro 1 mondial, 50 victoires au compteur cette saison, est le dernier des cadors encore en course au Canada après les couacs successifs de Murray, Nadal et Federer, battu jeudi par Jo-Wilfried Tsonga.

Face à Djokovic, Monfils va passer un test grandeur nature. L'un de ceux qui valident un bon parcours ou une période faste, comme celle que traverse le Français actuellement. D'accord, le finaliste malheureux du tournoi de Washington a eu très, très chaud jeudi face à Troïcki. Ce match, il aurait pu et dû le perdre (3-6, 7-6, 7-6). Trois balles de match sauvées dans le deuxième set, un break de retard au plus mauvais moment dans le dernier (3-5)... Et pourtant, le Parisien s'en est sorti au(x) jeu(x) décisif(s). Et au mental.

"J'ai eu de la réussite, a modestement reconnu Monfils en conférence de presse. Je n'ai pas fait un bon match, je n'arrivais pas à me faire aux conditions de jeu. J'ai quand même essayé de construire quelque chose malgré le 'pas bien'." Vendredi soir face au patron du tennis mondial, il faudra faire un peu mieux. Beaucoup mieux même pour espérer quelque chose. Parce que Djokovic a aussi souffert du vent face à Marin Cilic mais cela ne s'est pas vu au tableau d'affichage (7-5, 6-2). On ne peut pas dire qu'il se soit trop employé. Au contraire de Gaël Monfils qui s'attend à tout sauf à une partie de plaisir face à celui qui l'a battu six fois en autant de confrontations. "Contre Djokovic, je ne me pose pas trop de questions, on verra. Je vais essayer de le faire ch... Cela ne m'amuse pas du tout de tomber sur lui." On a quand même envie de voir ça.