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Tsonga est dans le vrai

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 12/08/2011 à 22:28 GMT+2

Depuis le début de l'été, Jo-Wilfried Tsonga multiplie les victoires face aux ténors. En pleine confiance, le Manceau est convaincu d'avoir franchi un palier ces derniers mois. Son jeu a gagné en densité et en constance. De quoi s'installer à nouveau prochainement parmi les dix premiers mondiaux?

2011 Masters 1000 Montreal Jo-Wilfried Tsonga

Crédit: Reuters

Il y a des moments, comme ça, où votre classement reflète bien mal votre véritable place dans la hiérarchie. Dans un sens ou dans l'autre, d'ailleurs. Prenez Jo-Wilfried Tsonga. Aujourd'hui, le classement ATP nous dit que Le Manceau est le 16e meilleur joueur de la planète. Il nous affirme même qu'il n'est que le quatrième Tricolore dans la hiérarchie, derrière Monfils, Simon et Gasquet. Vraiment? En réalité, quoi qu'en dise la froide arithmétique des instances internationales, Tsonga est l'incontestable numéro un français. Au-delà des chiffres, il y a le jeu. Et dans ce domaine, il joue largement Top 10 aujourd'hui.
En l'espace d'un mois et demi et de trois tournois (Queen's, Wimbledon, Montréal), Jo-Wilfried Tsonga donne l'impression d'avoir pris une nouvelle dimension. Sur un match, un joueur de son calibre peut taper un gros morceau, au gré des circonstances. Mais sur les trois tournois évoqués plus haut, JWT a battu deux fois Roger Federer, sur deux surfaces différentes, et une fois Rafael Nadal. Un sacré triptyque auquel on peut ajouter son succès sur Ferrer à Wimbledon. Quel autre joueur français peut se targuer d'un tel tableau de chasse sur un laps de temps aussi court dans un passé récent? Aucun. Il y a donc une forme d'incongruité à voir Tsonga derrière ses trois potes au classement. Une situation peut-être provisoire, dans la mesure où il n'a plus un point à défendre d'ici la fin de la saison.
"Il n'y en a qu'un qui survole tout, c'est Novak"
La plus grande victoire de Tsonga, c'est précisément d'être capable de répéter ce type de performances. Son succès contre Federer à Londres avait constitué un choc. A Montréal, même le Suisse n'est pas tombé de sa chaise après sa défaite. "Je vous rappelle qu'il avait gagné notre dernier match, alors je ne sais pas dans quelle mesure c'est une si grosse surprise. Ce n'est pas comme s'il me battait pour la première fois", a soufflé l'homme aux 16 titres du Grand Chelem. La belle série actuelle du Manceau ne tombe pas de nulle part. Il est convaincu d'avoir franchi un cap ces derniers temps. Dans son jeu, et dans sa tête.
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2011 M1000 Montreal Jo-Wilfried Tsonga

Crédit: Reuters

Sur le premier plan, c'est surtout son revers qui s'est bonifié. Ce coup était un ou deux crans en-dessous des autres dans sa panoplie. Ce n'est plus le cas. "Depuis plusieurs mois, estime l'intéressé, j'ai vraiment fait progresser mon revers. Je ne fais pas beaucoup de fautes et j'arrive de plus en plus à rentrer dans le terrain et à surprendre mes adversaires grâce à ce coup-là. Cela me permet de compléter mon jeu." Mais à ce niveau, ce sont parfois des détails qui séparent un membre permanent du Top 5, comme Nadal ou Federer, d'un Tsonga. Alors JWT s'efforce de peaufiner ces détails. Et là aussi, il a la conviction de se rapprocher de la vérité. "A force de jouer contre ces grand joueurs comme Federer, reprend-il, on apprend à maîtriser les moments importants comme eux savent le faire. Ils ne perdent jamais leur fil conducteur en cours de match et c'est ce que j'ai essayé de faire."
Quelque chose nous dit donc que Tsonga est désormais intrinsèquement plus proche du Top 5 que de ceux avec qui il navigue aujourd'hui au classement. "On sent qu'il a beaucoup de confiance. Il joue vraiment bien depuis un bon moment", note Federer, bien placé pour en juger. "Je sens que je progresse tous les jours, alors je ne suis pas forcément étonné de mon niveau de jeu actuel", confirme Tsonga. Dans le contexte de cette année 2011, il ne se sent vraiment inférieur qu'à un seul homme. Tous les autres lui semblent à sa portée. "Plus grand monde n'est à l'abri en ce moment, comme l'ont montré les éliminations de Rafa et  Murray, rappelle-t-il. Il n'y en a qu'un qui survole tout, c'est Novak. Pour le reste, c'est ouvert." Et pour lui, c'est prometteur.
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