Tsonga se sert une demie

Ce n'était pas le match de sa carrière. Pas même son match de l'année, ni même de sa semaine. Mais au lendemain de sa victoire probante face à Roger Federer, Jo-Wilfried Tsonga a su enchainer et ne pas se prendre les pieds dans le tapis face à Nicolas Almagro. Au terme d'une partie sans grande intensité mais globalement bien maitrisée, le numéro 4 français (il va très vite progresser dans la hiérarchie hexagonale...) a pris le dessus sur l'Espagnol pour la cinquième fois en cinq confrontations. Sans forcément livrer un grand match, ce qui est plutôt bon signe.

Ce quart de finale a basculé sur deux jeux. Deux jeux de service complètement vendangés par Almagro, à 3-3 dans le premier set puis à 4 partout dans le second. Alors qu'il a plutôt bien servi par ailleurs, le Murcien a connu deux absences qui lui ont été fatales. Tsonga n'en demandait pas tant. De son côté, le Manceau n'a connu qu'une seul alerte, au moment de finir. Alors qu'il servait pour le match, il a concédé ses trois premières balles de break de la rencontre. Mais il les a toutes effacés, la deuxième d'une petite volée amortie parfaitement touchée; Sortir un tel coup à ce moment là de la partie en dit long sur la confiance qui habite Tsonga en ce moment.

La coupure après Wimbledon a été longue, mais JWT semble avoir repris le fil de sa saison comme si de rien n'était. Le Tsonga de Montréal ressemble à celui qui avait brillé à Londres sur gazon, d'abord au Queens puis à Wimbledon. Sur ces trois tournois, il a désormais signé cinq victoires face à des membres du Top 10 (Nadal, Federer à deux reprises, Ferrer et Almagro). Accessoirement, ce succès contre Almagro va lui permettre de réintégrer le Top 10 mondial lundi prochain au classement ATP. Il sera au pire 10e. Décidément, Montréal lui sourit. C'est au Québec, il y a deux ans, que le Français avait disputé pour la dernière fois une demi-finale en Masters Series.