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Eysseric : "La relève"

Eurosport
ParEurosport

Publié 03/06/2007 à 17:00 GMT+2

Jonathan Eysseric est n°1 mondial juniors. Si le tableau messieurs est déjà loin, le Français est entré de nouveau en compétition chez les garçons, où il a passé facilement le premier tour. A 17 ans, il entend fermement grossir son expérience pour se fair

JONATHAN, après un passage rapide au premier tour du tableau messieurs, on vous retrouve dans le tableau junior, avec apparemment beaucoup de plaisir... Comment s'est passée cette entrée en matière ?
J.E. : Très bien, je suis entré super décontracté sur le court. J'ai vraiment bien joué, donc je suis content de moi. Bon, il faut dire qu'en face, la concurrence n'était pas très rude. J'ai fait mon match et cela a été facile parce que j'ai été sérieux tout au long de la rencontre.
Par rapport à votre premier tour du grand tableau face à Olivier Patience, avez-vous un peu de regrets ?
J.E. : Des regrets, oui pas mal. Notamment pour avoir perdu mon jeu après le deuxième set.... par manque d'expérience. Tout du moins à n'avoir pas su garder mon niveau sur la longueur. Maintenant, vu le parcours d'Olivier Patience, je n'ai pas trop à être déçu... Ce n'est pas comme s'il s'était fait sortir sèchement au deuxième tour. Il a fait un parcours pas si mal. Donc je ne suis pas si déçu. J'ai joué à fond, avec un niveau chancelant, mais à fond quand même. S'il y avait quelque chose à changer, je pense que je ne le laisserais pas jouer comme je l'ai laissé faire.
Vous avez joué face à Federer, à l'entraînement, vous êtes gaucher, tête de série n°2 dans le tableau junior... on sent un peu de Nadal en vous, non ?
J.E. : Oui un peu, mais bon, je ne veux pas trop me comparer à Nadal. C'est quelqu'un de très fort, pour l'instant je fais mon chemin, je reste Jonathan Eysseric et je ne suis pas Nadal. On verra plus tard si je fais un parcours similaire à l'Espagnol. Ce serait énorme je ne le cache pas !
Après un premier tour dans le grand tableau, vous vous concentrez désormais sur le tableau junior, que représente-t-il pour toi ?
J.E. : J'adore les juniors. C'est un super tournoi, ça fait deux ans que je suis dans le circuit maintenant. Je prends un maximum de plaisir, même si c'est un circuit vraiment parallèle avec le grand circuit. C'est sympa, ça me change un peu les idées après les différents tournois ATP que j'ai joués. Mais je prends toujours autant de plaisir à revenir dans ce circuit.
Il n'y a pas que le tableau junior dans votre actualité, vous êtes aussi en double mixte avec Alizé Cornet. Comment se passe cette nouvelle collaboration ?
J.E. : Très bien, mais c'est un peu bizarre pour moi, car j'ai du mal à me concentrer quand il y a une fille en face... C'est une nouvelle expérience pour moi, donc l'entrée en matière n'a pas été innée. On s'est pris 1-6 dans la première manche, avant de prendre mieux nos marques dans les deux suivants en gagnant 6-4 dans le deuxième set et 10-4 dans le super tie-break. Donc c'est sympa, on s'amuse bien c'est déjà ça. On verra comment ça évolue, mais ça reste secondaire pour moi pour le moment.
Vous êtes n°1 mondial chez les juniors. Vous sentez-vous un peu comme la relève du tennis français? Notamment après la débâcle de tes compatriotes dans le tableau messieurs ?
J.E. : Je trouve ça dommage qu'il n'y est déjà plus de Français. Paulo n'a pas eu de chance face à Andreev, pourtant c'est quelqu'un qui joue très bien et qui a tout le potentiel pour remporter Roland-Garros un jour... Je fais mon truc de mon côté et si je peux arriver à remonter le tennis français, pourquoi pas? Je peux être une relève, même s'il faut comprendre que je ne le suis pas encore. Mais l'hexagone a de beaux jours devant lui : avec Gaël Monfils, Paul-Henri Mathieu, Richard Gasquet, même s'il n'a pas fait un grand tournoi cette année, il y a beaucoup de monde pour faire de grandes choses. Si je peux apporter un petit plus, je le ferais volontiers.
Y'a-t-il pour vous un problème de formation des joueurs français, comme soulevé dans les média en ce moment ? vous sens-vous vous-même toucher par ce problème dans votre préparation ?
J.E. : Je ne peux trop affirmer qu'il y a un problème de formation pour moi. Je suis un peu à part dans le milieu car je m'entraîne dans le sud avec le Team Lagardère. Pour moi, tout va bien. Je pense que c'est aux joueurs de se remettre en question plutôt que de pointer du doigt les entraîneurs ou des formations particulières.
La terre battue n'est-elle pas le problème ?
J.E. : Non, je ne pense pas. Je pense que tout le monde prend plaisir à jouer à Roland. Comme moi. Personnellement, j'aime jouer à Paris, comme j'aime les autres surfaces. L'herbe, le dur... si j'arrive à attraper un grand tournoi un jour, ce serait vraiment super. Mais à Roland, ce serait encore plus beau.
Que ferez-vous après Roland-Garros ?
J.E. : Je vais prendre une semaine de repos. Puis je reprendrai l'entraînement en salle, avant d'enchaîner sur herbe dans un tournoi précédent Wimbledon, avant de m'y rendre fin juin.
Propos recueillis par notre envoyé spécial à Roland-Garros, SEBASTIEN PETIT
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