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Ivanovic "surprise"

Eurosport
ParEurosport

Publié 09/06/2007 à 19:45 GMT+2

Ana Ivanovic est passée à côté de sa première finale de Grand Chelem. Comme d'autres avant elle. Mais la Serbe ne pensait pas avoir autant de mal à gérer ses émotions sur le central de Roland-Garros, lieu décidemment bien particulier un jour de finale...

Mary Pierce, présente dans les tribunes de Roland-Garros, a dû faire inconsciemment un bond en arrière. Comme en 2005, année où la Française s'est retrouvée en finale Porte d'Auteuil face à Justine Henin, la Belge n'a fait qu'une bouchée de son adversaire : Ana Ivanovic. La Serbe de 19 ans n'a vraiment dominé qu'un seul jeu, le premier de cette finale, avant d'exploser en vol tout le reste du match en laissant filer trois opportunités de confirmer son break d'avance dans le jeu suivant.
Une crispation soudaine qui a condamné les chances de cette jeune championne, qui s'en voudra longtemps d'avoir déjoué à ce point. "J'ai perdu un ou deux points sur mon service, et cela m'a affectée. C'est vrai que mon premier service n'était pas bon, il ne fonctionnait pas bien car j'avais du mal à bien le contrôler. J'essayais ensuite de rentrer simplement mon premier service, mais Justine a très bien relancé et a su convertir les bonnes occasions procurées. "
"Surprise d'être si nerveuse"
Si Justine Henin a démontré toutes ses qualités tactiques tout au long de la quinzaine, il faut bien dire que la quadruple vainqueur à Roland-Garros n'aura pas eu à forcer son talent pour faire plier une Ivanovic tétanisée, puis dépassée par l'événement, plus que par la Belge. Henin dira d'ailleurs justement: "Je n'ai pas eu à m'employer beaucoup aujourd'hui pour faire la différence. Peut-être mon placement sur son service, très loin de la ligne de fond de court, a dû jouer un rôle car cette tactique a très bien marché face à mes adversaires cette année."
Le poids de l'événement est-il trop lourd à porter, le public parisien trop pro-Henin? La raison invoquée est tout simplement un stress qui s'est invité sans crier gare. "J'étais surprise d'être si nerveuse. J'ai très bien dormi la nuit dernière et étais vraiment impatiente de venir sur le court. Et d'un seul coup, j'ai senti que l'événement s'emparait de moi. J'ai commencé à penser à mes nerfs plutôt qu'à mon jeu. Cela a eu un impact sur mon service : je me concentrais trop sur mon lancer de balle. Une erreur qui ne pardonne pas face à une joueuse comme Justine Henin."
"Trop dans l'exaltation"
En mal de placement, qui ne fut qu'approximatif tout au long de la rencontre, la Serbe n'a pas réussi à "se bouger" suffisamment pour arriver à jouer juste. A l'arrivée, 31 fautes directes sont venues émailler son jeu, contre seulement 14 pour Henin. Et des montées quasiment inexistantes, seulement trois réussies, ont terminé d'enterrer Ivanovic. Cette hargne, que l'on connaissait de cette joueuse, cette envie de gagner qui lui a permis de remporter des matches importants, comme les quarts de finale face à Svetlana Kuznetsova, finaliste en 2006, ou encore les demi-finales face à Maria Sharapova, s'est littéralement envolée.
Sans doute que l'absence de son nouvel entraîneur, Sven Groenefeld, qui ne pouvait pas être avec elle ce samedi, a joué. "Cela aurait été différent avec lui à mes côtés , avoue Ivanovic, mais je crois qu'il faut savoir se débrouiller seule sur le court. Je crois que ce qui a fait la différence est l'expérience. Elle a remporté ce tournoi à maintes reprises et sait donc très bien gérer ces émotions. En ce qui me concerne, j'étais trop dans l'exaltation... et à la fin trop en colère vis-à-vis de moi-même... parce que je sais que je peux livrer de meilleures prestations." Afin de terminer : "Maintenant je sais exactement comment il faut gérer la finale à l'avenir... On recommence?"
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