Federer évidemment

Roger Federer (SUI/N.1) bat Fernando Gonzalez (CHL/N.24) 2-6, 6-2, 6-3, 6-4.
Prochain adversaire : Monfils ou Ferrer

Il a fait peur à ses fans, Roger Federer. Mais finalement, le Suisse sera bien au rendez-vous dans le dernier carré. Une forme de minimum pour lui qui enchaîne là sa 4e demie de suite à Paris, sa 16e de rang en majeur ! En la matière, le numéro 1 mondial est déjà hors concours. Reste maintenant à s'attaquer à son Everest : la conquête de Roland-Garros.

Pour cela, Federer a d'abord dû batailler ferme face à Fernando Gonzalez. Et un set durant, le premier, le Suisse a ressuscité les "black-out" entrevus plusieurs fois cette saison au cours d'un premier semestre décevant, perturbé par les restes d'une mononucléose. "C'est le histoire ancienne. Ce n'est même plus un sujet" avait tenu à rassurer le maître en début de tournoi. Alors pourquoi une entame aussi catastrophique ?

Peut-être les stigmates de leur dernier affrontement qui avait tourné en faveur de Gonzalez au dernier Masters pour le seul succès du Chilien face au Bâlois. Car en début de match, Federer, mou, lent, et la mine un peu sombre, multiplie les offrandes (39 fautes directes) bien exploitées par le percutant Gonzalez et ses 46 coups gagnants au total. "J'étais sous pression après le premier set, je ne me sentais pas bien, je ratais beaucoup de coups droits et ne savais pas comment le jouer. Mais j'ai trouvé un chemin pour dominer les échanges du fond du court. Heureusement, car après ça a été un bon match", a reconnu Federer à la sortie du court.

Mais le numéro 1 mondial sait encore réagir, n'en déplaise aux "déclinologues" qui pronostiquent sa chute imminente. Sur un court Suzanne-Lenglen entièrement acquis à sa cause, l'artiste retrouve son timing et son toucher dés le début du 2e set (57 coups gagnants dans le match). Surtout Federer retrouve ses jambes aussi et rappelle que lui aussi est "un des plus fameux défenseurs du circuit" dixit Andy Roddick qui connaît un peu le sujet. Sous pression contraint à l'exploit pour déborder le Suisse, Gonzalez arrose à tout-va et laisse Federer filer vers la victoire. À deux petites marches de son Graal...

La décla :
Roger Federer : "Après avoir perdu le premier set, ma première pensée a été de prendre un bon départ au deuxième. Je savais que j'avais mal joué jusque-là. J'ai beaucoup raté sur mon coup droit et le fait de m'être fait breaker deux fois a été difficile à encaisser. J'ai eu un peu peur car le match ne se déroulait pas comme je l'aurais souhaité. Heureusement que j'ai rapidement retrouvé mon rythme. J'ai mieux servi, joué de manière plus intelligente et la suite a été nettement plus convaincante. C'est ma quatrième demi-finale de suite ici et ça fait maintenant beaucoup de demi-finales de suite en Grand Chelem (16). C'est maintenant que ça devient vraiment intéressant. Surtout ici où je suis censé avoir le plus de mal. Mais je ne vais pas m'arrêter là. Cette année je vise plus que jamais le titre".