Federer: "C'est magique"

ParAFP

Publié 08/06/2009 à 06:00 GMT+2

Juste après sa première victoire à Roland-Garros, Roger Federer a fait part de sa nervosité avant la rencontre et de sa fierté. Est-il devenu le meilleur joueur de l'histoire du tennis ? "On fera les bilans à la fin. J'espère garder mes records et en battre d'autres", a répondu le Suisse.

ROLAND-GARROS 2009 - FINALE MESSIEURS
Roger Federer (SUI, 2) bat Robin Soderling (SUE, 23) 6-1, 7-6 (7/1), 6-4
Que ressentez-vous après cette première victoire à Paris?
ROGER FEDERER: "C'est un incroyable accomplissement. Je suis très fier de ma carrière. J'ai atteint plus que je n'aurais jamais imaginé. Mon rêve de gosse était de gagner Wimbledon une fois. Alors gagner quatorze titres du Grand Chelem... C'est un sentiment incroyable. Le faire ici à Paris, c'est magique. C'est un record énorme."
Etes-vous le meilleur joueur de l'histoire?
R.F. : "Je ne sais pas si on saura vraiment un jour. J'ai toujours pensé que c'était sympa de faire partie des meilleurs. Je suis déjà content d'être parmi eux. J'essaie de faire la meilleure carrière possible. On fera les bilans à la fin. J'espère garder mes records et en battre d'autres. Mais en définitive, ce n'est pas à moi de décider qui est le meilleur et qui ne l'est pas."
Avez-vous eu des signes comme quoi cette année était la bonne?
R.F. : "Oui. La façon avec laquelle j'ai gagné contre Acasuso et Haas m'a donné un sentiment que rien ne pourrait m'arriver. J'ai eu des situations terribles à affronter. A plusieurs reprises, je suis passé tellement près de la défaite, un peu comme Agassi il y a dix ans. Tout est venu au bon moment. Les choses ont tourné en ma faveur."
La défaite de Nadal a-t-elle été déterminante?
R.F. : "Je savais que j'aurais plus de chances que les années précédentes vu mon bilan contre lui. Mais en même temps, cela a augmenté la pression sur moi. Elle était extrême, les gens avaient tellement envie que je gagne."
Avez-vous songé un moment ne jamais y arriver?
R.F. : "Jamais. "Rafa" (Nadal) était le plus fort ces dernières années sur terre battue. Il était encore le grand favori cette année mais je savais qu'il ne pouvait pas être toujours en finale et que je ne laisserais pas échapper l'occasion. Et même si je l'avais retrouvé en finale, j'y aurais cru. Jusqu'à la fin de ma carrière, j'y aurais cru. Je suis un trop bon joueur de tennis pour ne pas y croire."
Le fait d'avoir dû attendre si longtemps avant de gagner ici offre une saveur particulière?
R.F. : "Absolument, la satisfaction est encore plus grande, surtout après avoir été si près ces dernières années. La première finale perdue a été difficile à avaler. Je me suis dit qu'il fallait attendre encore au moins un an de plus. Les deux suivantes ont été plus faciles."
Cette victoire vient après plusieurs mois plus difficiles?
R.F. : "On a dit beaucoup de choses. Que j'étais sur le déclin, etc... C'était un peu justifié dans le sens où j'ai perdu ma place de N.1 mondial. Mais je ne suis pas sorti du Top 10 ou du Top 100 non plus. J'ai continué à avoir de bons résultats en Grand Chelem. On a oublié un peu que j'avais eu une mononucléose l'année dernière. On ne m'a pas laissé le temps de revenir."
Vous attendiez-vous à une finale plus serrée?
R.F. : Je m'attendais à un match compliqué. J'espérais un bon départ, je l'ai eu. Cela m'a permis de me relâcher. Le deuxième set à été capital. J'ai joué un des plus grands tie-breaks de ma vie avec quatre aces. Mais c'était difficile sur un plan émotionnel."
Surtout sur la fin?
R.F. : "Je pensais sans arrêt: et si je gagne le tournoi? Qu'est-ce que cela signifierait? Que dire si je gagne? J'étais très nerveux au début du troisième set quand j'ai réalisé à quel point j'étais près. Je n'arrivais plus à réfléchir normalement. Le dernier jeu, j'ai presque été incapable de le jouer. J'espérais qu'il fasse quatre fautes. C'était terrible."
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