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Madrid est-il magique?

Eurosport
ParEurosport

Publié 17/05/2009 à 14:00 GMT+2

Madrid est-il un danger pour Roland-Garros ? Avec son plan de communication architectural et son match référence (Nadal-Djokovic), et ce malgré une organisation hésitante, le tournoi et sa "Boîte Magique" annoncent surtout une saine stimulation pour le tournoi parisien.

ROLAND-GARROS : J-7
La "Boîte Magique" de Madrid serait-elle une "Boîte de Pandore" pour Roland-Garros ? Avec ce nouveau tournoi sur terre battue du circuit ATP à quinze jours des Internationaux de France, ce rendez-vous annoncerait un chamboulement du paysage des Grands Chelems dans les années à venir. Tout du moins, c'est ce que sous-entendent les organisateurs de Roland-Garros. Initialement prévu en fin octobre, le Masters 1000 de Madrid a délogé celui de Hambourg, repoussé en septembre sans l'appelation de Masters, pour s'insérer au mois de mai dans le chemin vers Paris. Avec une volonté d'agrandir et d'améliorer le tournoi de la Porte d'Auteuil qui est longtemps restée dans les cartons, la menace madrilène arrive donc à point nommé pour faire bouger les choses.
Pourquoi? La réponse tient en un mot : le toit. La polyvalence du tournoi espagnol réside en sa capacité à se doter d'un toit rétractable au dessus de ses trois courts principaux. Une avancée indéniable par rapport au stade de Roland-Garros qui est, avec l'US Open, l'un des tournois du Grand Chelem à ne pas pouvoir faire face à une météo hasardeuse. Wimbledon (photo ci-contre) a même inauguré son toit rétractable cette année. Pourtant, hasard ou pas, quelques jours après le début du Masters espagnol, la FFT a dévoilé son projet d'extension du stade Roland-Garros. "Pour un tas de raisons, on a mis en avant la concurrence de Madrid, a reconnu Gilbert Ysern, directeur général de Roland-Garros, dans les colonnes de L'Equipe. Bien sûr que l'arrivée d'un tournoi moderne comme celui de Madrid nous remet en questions. Mais c'est un défi qui est à notre portée."
Madrid, tournoi "du 21e siècle" encore en travaux
Au vu des chiffres annoncés, Madrid a quoi faire peur... dans quelques années. Dotés de moins de courts (16 à Paris, 7 à Madrid), le tournoi a encore une capacité d'accueil beaucoup importante qu'à Roland-Garros (14840 spectateurs possibles sur le court central de Roland-Garros, 12500 sur celui de Madrid, le Manolo Santana court). De plus, l'organisation est encore perfectible, selon les dires des joueurs et joueuses présents cette année. "Pour le premier jour du tournoi, il faut reconnaître que c'est encore un demi-chantier", avouait dans le quotidien L'Equipe Gérard Tsobanian, directeur général du Masters madrilène. Mais nous comptons bien être le tournoi du 21e siècle..."
A terme, ce "Centre Olympique de tennis", construit dans une zone déshéritée du sud de la capitale espagnole par l'architecte français Dominique Perrault, comptera 30 courts couverts ou à l'air libre dans un ensemble entouré de pièces d'eau. Cette semaine, le monde a pu découvrir un ensemble sur un terrain de 20 hectares, qui a coûté 150 millions d'euros après trois ans de travaux, avec pour pièce maîtresse un vaste édifice de verre et d'acier avec trois courts de tennis disposant chacun d'un système original de toit ouvrant. Un avantage dont veulent se doter le directeur de Roland-Garros. "On a vu ces dernières années les trois autres tournois du grand chelem améliorer sensiblement leurs installations. C'est un besoin quasiment vital. On a un besoin impérieux de grandir", plaidait Gilbert Yser.
Un nouveau Roland-Garros d'ici 2011 ?
La réponse parisienne n'a pas tardé à se faire entendre. Cette semaine, la Fédération Française a présenté le projet de l'architecte Marc Mimram qui propose la création d'un nouveau grand stade de 14 600 places situé sur le site Georges-Herbert à 500 mètres des installations actuelles. "Il n'y a pas plus de distance entre ce stade George-Hébert et le court n°1 de Roland-Garros qu'entre le n°1 et le n°17 aujourd'hui. Il faut relativiser. Ce n'est pas forcément une insupportable punition que d'avoir à traverser les serres d'Auteuil ou le jardin des poètes pour aller d'un stade à l'autre". La nouvelle installation possèdera également le fameux toit plissant qui permettra de jouer en nocturne et par temps de pluie.
En ce qui concerne les courts principaux existants, un autre projet en parallèle est en train de voir le jour pour doter le court central Philippe-Chatrier d'un toit d'ici à deux ans pour les plus optimistes. Il ne manque plus que l'accord de la Mairie de Paris pour lancer la "contre-offensive". Au-delà de ce projet à long terme, Roland-Garros a encore de beaux jours devant lui, les acteurs et actrices des circuits professionnels n'étant pas encore prêts à changer le lieu des traditionnels tournois du Grand Chelem.
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