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Nadal frôle la banqueroute

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 24/05/2011 à 21:41 GMT+2

Pour ses retrouvailles avec la Porte d'Auteuil, Rafael Nadal est passé tout près de la défaite. Poussé dans ses derniers retranchements par un John Isner ultra-agressif, le numéro un mondial ne s'est imposé qu'au terme d'une bataille de 4 heures conclue en 5 sets (6-4 6-7 6-7 6-2 6-4).

Rafael Nadal, John Isner, 2011

Crédit: AFP

La terre a tremblé à Roland-Garros, le trône a tangué mais finalement, le roi Nadal n'a pas chuté. Confronté au géant américain John Isner, le numéro un mondial a pour la première fois de sa carrière été poussé en cinq sets à Roland-Garros, pour la troisième fois sur terre battue, mais il n'est pas devenu le premier tenant du titre depuis Lleyton Hewitt à Wimbledon en 2003 à s'incliner dès le premier tour en tournoi du Grand Chelem.
Seulement un peu plus de cinq fautes directes par set, moins de 25% des points concédés sur son engagement... A la simple lecture de ces quelques chiffres, tout pourrait laisser croire que le Majorquin a vécu une entrée en lice tranquille sans la moindre frayeur. Il n'en a pourtant rien été. L'Espagnol, qui ambitionne d'égaler le record du Suédois Bjorn Borg, avec six victoires à Roland-Garros, a pour la première fois concédé un set au premier tour à Paris, et pour la cinquième fois seulement, été mené.
Isner sur un nuage, Nadal fébrile
En héritant de John Isner, Rafa n'avait pas été gâté par le sort, d'autant plus qu'il n'a jamais été très à l'aise face aux joueurs dotés d'un service et d'un coup droit surpuissants, capables de faire la différence en un ou deux coups de raquette. Conscient de ne pouvoir rivaliser en fond de court, le géant US a évolué sur un nuage pendant les trois premières manches, en se montrant extrêmement agressif. Porté par la qualité de son engagement, il a réussi à exercer une pression constante en se ruant au filet à la moindre occasion (46 montées dans les trois premiers actes). Un choix tactique payant et logique mais qui n'aurait pas dû être suffisant face à un Nadal au sommet de sa forme.
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Rafael Nadal of Spain celebrates his victory against John Isner of the U.S. during the French Open

Crédit: Reuters

Le numéro un mondial n'a pas grand chose à se reprocher au niveau du jeu. Comme les statistiques l'indiquent, tous les voyants ont semblé au vert, mais il a fait preuve d'une imprécision chronique en passing et surtout, d'une inhabituelle fébrilité sur les points importants. Il n'a ainsi converti que 5 balles de break sur 15 et s'est montré extrêmement apathique lors des jeux décisifs, s'inclinant à chaque fois sur le score sans appel de 7 points à 2.
Son refus viscéral de la défaite et un physique au top l'ont cependant sauvé. Alors que la stupeur gagnait les travées du court Philippe-Chatrier, L'Espagnol n'a rien lâché et a profité de la légitime baisse de régime d'Isner à l'entame de la quatrième manche, pour reprendre le contrôle du match à coups de grandes séries de coups droits. Alors que l'Américain payait les efforts consentis depuis le début du match et ne trouvait plus les ressources pour se hisser au filet (seulement 14 montées dans les deux derniers actes), le numéro un mondial a repris son travail de sape. Installé à l'intérieur du court, il a pris son adversaire à la gorge pour ne plus jamais le lâcher et s'offrir un succès certes homérique, mais qui laisse cependant songeur.
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Rafael Nadal of Spain reacts during his match against John Isner of the U.S. during the French Open

Crédit: Reuters

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