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Roland-Garros 2013 : Roger Federer ironise sur son statut d'outsider

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 26/05/2013 à 18:25 GMT+2

Décontracté après son premier tour vite expédié face à Pablo Carreno-Busta (6-2, 6-2, 6-3), Roger Federer a manié l'ironie pour analyser son statut d'outsider, en retrait par rapport à Rafael Nadal ou Novak Djokovic. Le Suisse a passé l'âge de s'occuper de ce genre de considérations.

Roger Federer

Crédit: Eurosport

Comment qualifieriez-vous ce premier match?
R.F. : C'est un bon match pour moi. Mon adversaire avait joué beaucoup de matches cette année. Il a beaucoup plus joué que moi sur terre. Cela pouvait être un match piège si je n'avais pas réussi à maintenir un niveau de jeu élevé, à être agressif, à tenir l'échange. Je suis content de ce que j'ai fait. Gagner en trois sets comme ça, c'est bien.
Vous n'étiez pas très fan de débuter le tournoi le dimanche quand Roland-Garros a choisi cette option.
R.F. : Ici, on joue en quinze jours, c'est le seul tournoi. A Wimbledon, c'est 13. Cela n'a pas beaucoup de sens, mais bon, je comprends que pour le public, le week-end, c'est important. Cela permet aux gens de venir. Après tout, si on réfléchit, c'est bizarre de commencer un tournoi un lundi, quand tout le monde est au bureau ! Donc, je comprends qu'on débute le dimanche. C'est vrai qu'il y a quelques années, on m'a forcé à jouer le dimanche, pour faire la promo du tournoi et je n'étais pas très content. On m'avait un peu mis devant le fait accompli. Cette année, j'ai dit "OK, si vous voulez me faire jouer dimanche, pas de souci." Ils ont saisi la balle au bond on dirait.
La météo n'est pas vraiment printanière sur Paris. En quoi cela peut-il avoir une incidence sur votre jeu, ou sur le tournoi?
R.F. : La météo est aussi extrême ici qu'ailleurs finalement. En Australie, le temps peut changer très vite. On peut jouer par 40 degrés en pleine journée, ou être programmé en session de nuit et jouer par 15 degrés à peine. La terre battue réagit beaucoup à l'humidité, donc il faut s'adapter. Les bâches peuvent être un peu mouillées en fond de court, quand les balles tombent sur une bâche, elles deviennent plus lourdes. Oui, c'est un défi, et c'est pour ça qu'il est aussi difficile de gagner un Grand Chelem. Parce que c'est en extérieur, et que ça dure deux semaines. Les conditions peuvent énormément évoluer.
En France, beaucoup d'observateurs jugent que Jo-Wilfried Tsonga a un bon tirage parce qu'il se retrouve dans votre quart de tableau. Qu'en pensez-vous?
R.F. : Chacun son avis. Moi, je dois me concentrer sur mon jeu. Honnêtement, il y a tellement de choses qui sont dites ou écrites avant, pendant et après le tournoi que je ne peux pas tout prendre au sérieux.
Et vous, ce tableau, comment le trouvez-vous?
R.F. : Il pourrait être plus facile ou plus difficile, je ne sais pas. En tout cas, je respecte énormément Jo-Wilfried. Jouer un Français ici, ce n'est jamais facile. Mais c'est encore loin ça. Pour lui comme pour moi. Je suis au deuxième tour, je suis juste content d'avoir gagné mon premier match. Le reste, on s'en occupera après.
Nadal et Djokovic sont désignés comme les deux grands favoris. Vous semblez arriver dans une position d'outsider malgré votre statut...
R.F. : (Il coupe) Manque de respect ! (rires)
Mais ça ne vous dérange pas de ne pas être considéré comme un des deux gros candidats au titre?
R.F. : Non, ça ne me touche pas. Chaque année, c'est la même chose. On parle. Il y a deux ans, Djokovic devait faire le Grand Chelem. Après, c'est Rafa qui est favori. Puis lui dit que ce n'est pas vrai. Vous savez, le fait d'être favori ne vous donne pas plus ou moins de chances de gagner le tournoi. Il faut rester calme, te concentrer sur ce que tu sais faire. Après, il peut y avoir de l'orage à côté parce que les gens font du bruit avec telle ou telle chose, franchement, je ne me focalise pas là-dessus. Forcément, j'aurais un peu plus de pression à Wimbledon, parce que j'ai 2000 points à défendre. Ici, j'en ai moins. Mais c'est tout. Le reste, c'est juste pour faire de bonnes histoires pour la presse.
Physiquement, comment vous sentez-vous, par rapport à Madrid ou Rome surtout?
R.F. : Tout dépend si on parle d'endurance, d'explosivité, de coordination. Chaque match que tu joues sur terre battue t'aide dans le sens où tu enregistres davantage d'informations. C'est certain, je me sens davantage dans la saison sur terre battue qu'en arrivant à Madrid, où, en plus, les conditions étaient particulières. J'y vois plus clair sur ce que je dois faire. Il y a deux semaines, c'était "j'espère jouer comme ça." Maintenant, c'est plus "je vais jouer comme ça". C'est ça qui a changé en deux ou trois semaines.
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