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Pouille : "Je me mets beaucoup de pression"

Laurent Vergne

Publié 02/06/2018 à 15:26 GMT+2

ROLAND-GARROS 2018 - Lucas Pouille, sèchement battu par Khachanov au 3e tour, a déçu une fois de plus en Grand Chelem. Le Nordiste peine à à franchir un cap depuis l'été 2016, qui l'avait vu exploser au plus haut niveau. S'il ne veut pas se juger à chaud, il admet que les attentes qu'il place lui-même sur sa carrière le brident peut-être.

Lucas Pouille a déçu à Roland-Garros.

Crédit: Getty Images

Qu'est-ce qui fait le plus mal, d’être sorti au troisième tour, ou de ne pas avoir réussi à mettre votre jeu en place ?
L.P. : De sortir, forcément. Après, il est très agressif, donc il empêche un peu de mettre mon jeu en place. Ce qui est dommage, c'est qu'hier, après la perte du premier, j'arrivais à en mettre un peu plus, à être plus agressif. C'est dommage de ne pas réussir à finir ce deuxième set. Après, on ne connaît pas l'issue du match, on ne sait pas comment cela se serait passé. Maintenant, c'est derrière moi. Je ne veux pas ressasser sans cesse ce qu’il s'est passé.
Quel bilan tirez-vous de votre tournoi et, plus généralement, de votre campagne sur terre battue ?
L.P. : A chaud, c'est un peu compliqué. Ce qui est sûr, c'est que c’est la fin d'une période sur terre qui est à oublier et à mettre derrière moi, deux bons mois. Après, il sera temps de réfléchir, de discuter avec Manu (Planque), Tommy (Haas) et l'ensemble de l'équipe, voir s'il y a des choses à changer, et ce qu'il faut essayer d'améliorer. A chaud, c'est un peu compliqué d'avoir une réponse exacte et constructive.
Vous aviez pourtant effectué une grosse préparation sur terre à l'entraînement…
L.P. : Encore une fois, tout de suite, à chaud, je ne sais pas exactement quoi vous dire. Il va falloir en discuter. Mais je ne remets toujours pas en question le fait d'avoir pris la décision de m'entraîner sur terre, de me préparer du mieux possible et d'essayer d'investir beaucoup de travail pour cette saison sur terre. Je pense que si c'était à refaire, je le referai de la même manière.
Physiquement, mentalement, comment vous êtes-vous senti dans ce tournoi?
L.P. : Je n'ai pas eu de problème physique. C'est ce que j'avais dit après le dernier set contre Norrie, ce n'est pas physique. Mentalement du coup, il n'y a jamais de coupure, cela enchaîne, cela enchaîne, cela enchaîne. J'ai joué à chaque fois assez tardivement dans la journée. Il y a eu des matches longs, plus le temps qui a fait que je n'ai pu finir une seule fois sur les trois matches en un jour. Cela fait partie du jeu, c'est comme cela.
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Pouille a payé ses insuffisances du moment : sa défaite en vidéo

Plus globalement, depuis votre US Open 2016 et cette victoire contre Nadal, on a le sentiment que les choses sont plus compliquées pour vous. Le fait d'être devenu numéro un français n'est-il pas un poids également ?
L.P. : Pour le coup, depuis 2016, je ne suis numéro un français que depuis trois mois, ou quelques mois. Je ne pense pas que ce soit ça qui ait fait la différence sur deux ans. Après, la raison exacte, je ne la connais pas forcément. C'est probablement le fait que je me mets beaucoup de pression, j'attends beaucoup de ces tournois. Du coup, j'ai peut-être un peu de mal à mettre mon jeu en place. Je n'ai pas forcément une explication rationnelle à cela.
Quel est votre programme maintenant ?
L.P. : J'avais prévu de jouer Stuttgart et à Halle. Cela ne va pas changer. La semaine avant Wimbledon, je serai à Londres pour m'entraîner.
L'an passé, vous aviez tout de suite rebondi en gagnant à Stuttgart. Vous allez devoir défendre 250 points là-bas…
L.P. : R. Honnêtement, si je perds 250 points, je vais peut-être me retrouver 20e ou 21e. Je ne sais pas. Je ne pense pas qu'être 16e, 17e ou 20e, ça change toute ma vie, et complètement la donne. Ce ne sont pas ces points qui vont me mettre beaucoup de pression. Il va forcément falloir rebondir puisque maintenant, le prochain gros objectif, c'est Wimbledon. Pour arriver là-bas le mieux possible, il faut essayer de gagner beaucoup de matches, d’aller loin à Stuttgart, d’aller loin à Halle, et arriver avec de la confiance. C'est là-dessus que ça va être important. Mais ce n'est pas le fait de défendre les 250 points que j'ai là-bas.
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Lucas Pouille

Crédit: Getty Images

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