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4 raisons de s'inquiéter pour Tsonga

Laurent Vergne

Mis à jour 05/06/2015 à 09:37 GMT+2

ROLAND-GARROS - Jo-Wilfried Tsonga s'attaque encore à un sacré défi vendredi contre Stan Wawrinka. Et si le Manceau a ses chances, il y a aussi, malheureusement, quelques bonnes raisons de douter d'une victoire de JWT face au Vaudois.

Jo-Wilfried Tsonga contre Kei Nishikori à Roland-Garros en 2015

Crédit: AFP

La "malédiction" des demies

Nous l'évoquons par ailleurs. Le cap des demi-finales constitue malheureusement souvent un mur pour les joueurs français en Grand Chelem. Ils s'inclinent en moyenne trois fois sur quatre à ce stade de la compétition et les cinq derniers joueurs français ayant joué une demie à Roland-Garros l'ont tous perdue, souvent sèchement. Le dernier en date ? Jo-Wilfried Tsonga, justement, il y a deux ans. Le Manceau affiche sur l'ensemble de sa carrière un ratio médiocre en demies de Grand Chelem : 1 victoire, 4 défaites.

Tsonga n'a jamais joué une finale sur terre

Bien sûr, on a déjà vu dans l'histoire des choses encore plus extravagantes que ça. Martin Verkerk, finaliste à Roland-Garros en 2003, n'avait jamais dépassé les quarts de finale dans un tournoi ATP auparavant. Jo-Wilfried Tsonga est d'un tout autre calibre. Il n'empêche. Roland-Garros est probablement le tournoi du Grand Chelem où le Sarthois a le moins de prédispositions pour briller. Et pour cause. Dans sa carrière, Jo a remporté 11 tournois et disputé 9 autres finales.
Au total, il a donc disputé 20 finales sur le circuit. Combien sur terre battue ? Aucune. Ce serait donc un petit choc de le voir inaugurer cette stat à 30 ans passés à Roland-Garros, quand il n'a jamais pu le faire dans des tournois de moindre importante. Mais Tsonga a un argument pour balayer ça : "Ici, ce n'est pas un tournoi sur terre battue, c'est Roland-Garros." Et c'est vrai qu'historiquement, il surperformance toujours à Paris au regard de ses résultats dans les tournois de préparation.

Wawrinka joue le feu…

Autant le dire clairement, c'est bien la raison qui nous inquiète le plus. Stan Wawrinka a été très impressionnant depuis le début de la quinzaine, particulièrement lors de ses deux derniers matches. Là où le tournoi débute vraiment. Il a totalement étouffé Gilles Simon, avant de signer une victoire historique pour lui contre Roger Federer, sa première en Grand Chelem contre son illustre compatriote.
En dehors de Djokovic, pas un joueur n'a produit une impression plus forte que le Vaudois dans ce tournoi. S'il se maintient à ce niveau face à Jo-Wilfried Tsonga, il faudra vraiment que le Français sorte le match de toute une vie pour rallier la finale.

... et il adore jouer les Français en France

S'il y a bien une chose sur laquelle il ne faut pas compter, c’est une crispation de Wawrinka vendredi sur le central. "Moi, je vais jouer mon tennis et c'est la seule chose qui compte", a-t-il prévenu après avoir battu Federer mardi. On peut le croire. Wawrinka n'est pas du genre à trembler sous la pression d'un public, qu'il juge d'ailleurs bien modéré sur le Chatrier. Plus que sur le Lenglen, où il a été chahuté contre Gilles Simon puis contre Federer.
Mais il aime ça. Il s'en nourrit, même. Il y a deux ans face à Richard Gasquet, il avait surmonté un retard de deux sets à Roland-Garros, comme il l'avait fait contre Tsonga en 2011. Et on n'oubliera évidemment pas la dernière finale de la Coupe Davis, à Lille. Wawrinka s'y était montré étourdissant en simple contre… Jo-Wilfried Tsonga. Alors, si le public peut transcender Jo, il n'a aucune chance de stresser Stan. "Le public ne fait pas gagner des matches", a-t-il tranché.
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Jo-Wilfried Tsonga à Roland-Garros en 2015

Crédit: Panoramic

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