Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Djokovic, Murray, Wawrinka, Tsonga : Un épouvantail, deux outsiders et un joker

Laurent Vergne

Mis à jour 05/06/2015 à 01:20 GMT+2

ROLAND-GARROS - Ils ne sont plus que quatre pour le titre. Avec, à l'entrée de la dernière ligne droite, une hiérarchie assez claire sur le papier: Novak Djokovic dans la peau du plus que jamais grandissime favori, Andy Murray et Stan Wawrinka en embuscade et un Jo Tsonga prêt à surprendre son monde. Faites vos jeux.

Djokovic, Murray, Wawrinka et Tsonga

Crédit: Eurosport

NOVAK DJOKOVIC (N.1/Serbie)

Son tournoi : Tranquille. Cinq matches, pas un set perdu. Une facilité déconcertante, que son adversaire se nomme Kokkinakis et soit 93e mondial ou Nadal et nonuple vainqueur. Pour Novak, ça ne change rien. Il déroule son tennis et, comme l'a justement dit Gilles Simon en début de quinzaine à son propos, "tout ce qu'il a à faire, c'est continuer à mettre des raclées à tout le monde comme il le fait depuis des mois". Et c'est ce qu'il fait.
Son match le plus convaincant : Evidemment celui face à Nadal. Parce que jamais, jamais on n'avait vu le dieu de la terre à ce point impuissant sur sa surface.
La stat : 26. Novak Djokovic va disputer vendredi sa 26e demi-finale en Grand Chelem. Il rejoint Andre Agassi à la 4e place dans l'histoire. Ne restent plus devant lui que Lendl (28), Connors (31) et Federer (36).
Et maintenant ? On ne dira pas que le numéro un mondial a un boulevard devant lui. Pas par précaution d'usage, mais parce qu'il reste des joueurs susceptibles de lui poser de gros problèmes. Reste que Djokovic n'a jamais été aussi proche d'un premier titre à Roland-Garros. Si celui-ci lui échappe, ce sera une énorme, énorme désillusion pour lui. Il a 28 ans, pas 35, et ce n'est donc pas "maintenant ou jamais". Mais ça doit être maintenant.
La cote pour le titre: 50%.

ANDY MURRAY (N.3/Grande-Bretagne)

Son tournoi : Propre à défaut d'être immaculé. Arrivé avec un nouveau statut du fait de ses deux premiers titres sur terre battue et, surtout, celui à Madrid avec victoire finale sur Nadal, Andy Murray a tenu son rang en se hissant dans le dernier carré. Là où on l'attendait. Il a certes laissé trainer trois sets en route (trois matches en quatre sets face à Sousa, Chardy et Ferrer) mais, à vrai dire, on ne l'a jamais senti véritablement en danger dans aucune de ses rencontres. Il est à sa place. Le fait de banaliser sa présence en demies à Roland est un témoignage de ses progrès.
Son match le plus convaincant : Son quart contre David Ferrer. Un joueur qu'il n'avait encore jamais battu sur terre et qu'il a vraiment dominé pour le coup. Il aurait même dû le battre en trois sets. Ferrer reste Ferrer, c'est-à-dire une plaie sur terre battue. Il faut se le farcir.
La stat : 15. Son nombre de victoires consécutives sur terre battue avant d'affronter Djokovic vendredi. Avant ce printemps 2015, il n'avait jamais enchainé plus de... 5 victoires de rang sur terre.
Et maintenant ? Si c'était n'importe quel autre joueur que Novak Djokovic face à lui, nous ferions probablement d'Andy Murray le favori pour se hisser en finale. Barré deux fois en demie par Nadal, il évite cette fois l'Espagnol mais ne gagne pas franchement au change. Ce Djokovic-là, qu'il n'a plus battu depuis la finale de Wimbledon 2013, pose des problèmes quasi insolubles. Murray n'a jamais été autant en confiance, mais cela suffira-t-il ?
La cote pour le titre: 20%

JO-WILFRIED TSONGA (N.14/France)

Son tournoi : Epatant. Bluffant. Jo-Wilfried Tsonga a pris la bonne habitude de briller à Roland-Garros mais il est arrivé sur la pointe des pieds cette année. Absent pendant quatre mois, puis à court de résultats de mars à mai à son retour, Jo ne semblait pas posséder les repères et la confiance nécessaires pour égaler ses meilleures performances. A croire que la magie Roland opère toujours à fond. Solide et serein sur ses trois premiers tours, il a haussé encore le ton pour dominer deux Tops 10, Tomas Berdych puis Kei Nishikori. Une fois encore, heureusement pour le tennis français que Tsonga est là.
Son match le plus convaincant : Peut-être celui face à Berdych, parce qu'il n'avait plus disputé un match de ce niveau depuis six mois. Or il l'a attaqué pied au plancher, en lui rentrant dedans. Sans un moment de crispation en fin de troisième, il lui collait même trois sets très secs.
La stat : 50%. Jo-Wilfried Tsonga a gagné 10 matches cette saison sur terre battue. Donc la moitié à Roland-Garros. Il a donc déjà remporté autant de matches que lors de ses quatre tournois de préparation cumulés (Monte-Carlo, Barcelone, Madrid et Rome).
Et maintenant ? Pour être très franc, on n'imaginait pas Jo en demi-finales. On ne l'imaginait pas battre un Berdych sans défaite depuis huit mois contre des joueurs en dehors du Top 10. Puis on craignait que l'extrême solidité du jeu de Nishikori ne soit de trop pour lui. On a presque honte de continuer dans la même veine, mais on a énormément de mal à l'imaginer aller au bout dans ce tournoi et succéder à Yannick Noah, lui qui n'a même encore jamais joué une finale sur terre. Des quatre, il nous semble être le vainqueur le moins probable. Ce Wawrinka-là parait si fort... Mais on ne demande qu'une chose : qu'il nous fasse encore mentir. Une fois ou deux...
La cote pour le titre: 10%

STANISLAS WAWRINKA (N.8/SUISSE)

Son tournoi : Une montée en puissance qui possède quelque chose d'irrésistible. Sa première semaine a été discrète, loin des grands courts. Un set abandonné en route à Lajovic au deuxième tour, mais une arrivée en huitièmes sans souci majeur. Là, le Vaudois est redevenu "Stanimal" pour une double fessée sur le Lenglen. Un Gilles Simon pourtant ultra-accrocheur puis un Roger Federer surclassé comme jamais par son compatriote n'ont pas résisté à ce coup de force. A part Djokovic, pas un joueur n'impressionne davantage que lui dans ce tournoi.
Son match le plus convaincant : Vraiment besoin de faire un dessin ?
La stat : 0. Le nombre de break concédé par le Suisse face à Federer en quarts. Fed avait toujours réussi au moins un break en Grand Chelem dans tous ses matches depuis... 2002.
Et maintenant ? Il est clairement le favori de sa demi-finale et ferait un outsider sérieux pour le titre, peu importe son adversaire en finale. S'il continue d'évoluer sur les mêmes hauteurs que lors des deux derniers matches, il faudra vraiment s'accrocher pour le suivre. Répétons-le, ce Wawrinka-là peut battre absolument n'importe qui.
La cote pour le titre: 20%
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité