Kristina Mladenovic qualifiée dans la douleur face à Jennifer Brady

Quelques minutes après la qualification de Pauline Parmentier, Kristina Mladenovic a, à son tour, redonné un peu de lustre au clan français. Mais que ce fut dur. En cette 2e journée de Roland-Garros difficile pour les Bleus, la jeune Française est parvenue à s'imposer après s'être bloqué le dos dimanche, comme elle l'a révélé après sa victoire. La 14e mondiale a eu besoin de trois sets et près de 3 heures pour se défaire de l’Américaine Jennifer Brady, 88e mondiale (3-6, 6-3, 9-7), et entrer de plain-pied dans ce tournoi. Ce premier piège en cachera sans doute un autre : au prochain tour, c’est l’Italienne Sara Errani, ancienne finaliste à Paris et aujourd’hui 91e mondiale, qui l’attend.

Mladenovic n’est pas passée loin d’une grosse désillusion, elle qui espère aller très loin dans un tournoi privé des prestigieuses lauréates des dernières années, Serena Williams et Maria Sharapova. Mais face à cette Américaine à la frappe de coup droit surpuissante, elle a eu toutes les peines du monde à se sortir la tête du sac. Menée un set à rien, puis 3-0 dans la manche décisive, ‘’Kiki’’ a trouvé les ressources mentales et physiques pour se sortir du piège tendu. Mais au prix d’un effort gigantesque.

Alors que Mladenovic joue ici pour la 9e fois, son adversaire de 22 ans disputait-là son tout premier Roland-Garros, mais elle s’était déjà fait connaître à Melbourne. Elle avait frappé fort pour son premier tournoi du Grand Chelem à l’Open d’Australie, en début d’année, en ralliant les huitièmes de finale après être sortie des qualifications. Brady avait alors éliminé sa première joueuse du Top 20 mondial, Elena Vesnina. Et il faut dire qu’elle n’a pas été très loin de réaliser un gros coup face à Mladenovic.

S’appuyant sur les fautes adverses (48 sur le match pour la Française), Brady lui a longtemps mené la vie dure pendant les échanges. Mais alors qu’elle avait la main pour faire la différence, le bras de l’Américaine s’est mis à trembler. Et celui de Mladenovic s’est peu à peu libéré, faisant oublier ses douleurs au dos de la veille. Et de ce point de vue-là, la Française n’a pas failli à la tâche en réussissant 18 coups gagnants de plus que l'Américaine (45 contre 27).

Elle a bien cru tenir le bon bout en breakant deux premières fois dans le dernier set (à 3-3 et à 5-5). Mais en attendant trop la faute adverse, la Française a joué avec le feu. Il lui a fallu trois autres breaks successifs avant la délivrance, faute de pouvoir conclure sur sa mise en jeu comme elle l’aurait voulu. C’est finalement en prenant le filet d’assaut et en réduisant les échanges qu’elle a fini par ponctuer ce premier tour. Car, le meilleur remède quand on souffre, c’est bien la victoire.