Muguruza, après sa défaite face à Mladenovic : "Le public a été très dur avec moi"
Publié 04/06/2017 à 19:37 GMT+2
ROLAND-GARROS 2017 – En larmes pendant sa conférence de presse, Garbine Muguruza a du mal à encaisser sa défaite contre Kristina Mladenovic. Mais plus encore, la désormais ex-tenante du titre n'a pas digéré l'attitude du public du Lenglen, qu'elle a jugé irrespectueux à son égard.
Garbine, c'est une défaite douloureuse bien sûr pour vous, vous avez l'air très marquée, très touchée. Que ressentez-vous ?
G.M. : Je ne me sens pas super bien. C'était un match accroché. J'ai perdu confiance dans ce match, et mon adversaire était à domicile, ça a créé une ambiance tendue. Alors bien sûr je suis triste. C'est très douloureux pour moi de perdre ici.
Quand le public a applaudi à votre sortie du court, vous avez fait un signe, comme si vous ne vouliez pas de ces applaudissements...
G.M. : Je pense que le public a été très dur avec moi aujourd'hui. Je comprends que les spectateurs soutiennent la joueuse française, mais je pense juste que le public aurait pu être plus respectueux à mon égard. Il ne l'a pas été. L'arbitre devait sans cesse calmer les gens. Je ne suis pas là pour me faire des ennemis. Je veux dire, j'adore jouer ici. Mais ce n'est pas très agréable à vivre. Je ne comprends pas qu'on ne soit pas respectueux.
Qu'est-ce qui domine ? Frustration ? Colère ? Simple déception ?
G.M. : Un peu de tout ça, ce sont des sentiments mélangés. Je dois dire que ça a vraiment été dur. Je suis déçue parce que le match n'a pas tourné en ma faveur. Mais c'était dur, oui, honnêtement. Si vous aviez été à ma place pendant ce match, vous pourriez me comprendre.
On a souvent entendu Kristina crier "forza" en italien, sur certaines de vos fautes. Cela vous a surpris ?
G.M. : Non, de toute façon, on m'avait dit qu'elle parlait 25 langues, alors...
Vous avez eu un début de match très difficile. Est-ce que cela peut avoir un rapport avec le fait que vous étiez sur le Lenglen, alors que vous n'aviez joué que sur le Chatrier jusqu'ici ?
G.M. : Je ne m'attendais pas à jouer sur ce court, c'est vrai. Je pensais que c'était un grand match, une grande affiche. Je pensais jouer sur le Central. Mais ça va, j'ai aussi souvent joué sur le Lenglen. J'ai connu des grandes victoires ici, des défaites. Je savais que c'était un match dangereux.
Kristina vous a-t-elle étonnée dans ce match ?
G.M. : Non, elle joue très bien. Je sais qu'elle fait beaucoup de doubles fautes, et ça a été un facteur dans notre match, mais elle arrive à surmonter ça. J'étais un peu nerveuse, et je n'ai jamais vraiment réussi à trouver mon jeu. Mais ça se joue à quelques points, elles les a mieux négociés que moi, c'est tout.
Est-ce que ça a été compliqué pour vous de gérer ce statut de tenante du titre ?
G.M. : Vous savez, quoi qu'il arrive, j'adore ce tournoi. Je serai super heureuse de revenir. Mais disons que, même si ça peut paraitre bizarre de dire ça, je suis contente que cette époque de l'année soit terminée. Je pense que je vais me sentir beaucoup mieux à partir de maintenant. Tout le monde va arrêter de m'embêter à me parler de Roland-Garros, de ce que ça fait d'être tenante du titre. Toujours les mêmes questions qui revenaient. Je vais pouvoir passer à autre chose.
Est-ce que vous tirez quand même du positif de ce tournoi ?
G.M. : Là, tout de suite, je ne pense à rien d'autre que la défaite. C'est un tournoi qui compte tellement pour moi. Alors ça va me faire mal pendant un moment. Plus que de perdre dans un autre tournoi. Mais je suis quand même assez satisfaite de mon tournoi, oui. Je ne veux pas dramatiser. Je suis tombée sur une joueuse forte quand même.
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