Gasquet : "Je n'aurais jamais imaginé gagner aussi vite"

Pour finir avant que les hallebardes orageuses ne s'abattent sur Roland-Garros, il fallait vraiment que Richard Gasquet soit expéditif. Le Français l'a été. Face à un Adreas Seppi que l'on a pourtant connu coriace en Grand Chelem, y compris parfois contre des ténors du circuit, le Biterrois a virevolté sur le Suzanne-Lenglen pour s'imposer en 86 minutes, ne concédant que quatre jeux à l'Italien. Le voilà donc au deuxième tour, avec trois jours devant lui puisqu'il ne devrait pas rejouer avant jeudi.

Gasquet l'avoue, il est le premier surpris de l'aspect expéditif de sa victoire. "Je n'aurais jamais imaginé une victoire comme ça contre un aussi bon joueur, a-t-il confié. Il a eu des bons résultats en Grand Chelem, il a fait plutôt un bon début de saison. Gagner aussi vite, en trois sets, avant la pluie, je ne pensais pas que ce serait possible." Mais il prend. "C'est sûr que c'est parfait comme entame. Je ne vais pas faire le difficile", a-t-il souri.

Il a, il est vrai, été bien aidé par un Andreas Seppi hors sujet, en témoignent les 38 fautes directes du Transalpin. En 22 jeux, ça fait tout de même beaucoup. Mais Gasquet, de son côté, a été impeccable. Surtout, plus important, il est apparu en pleine forme. "Je suis à 100% physiquement, et ça fait vraiment du bien", a-t-il concédé. Donc tout va bien pour moi. On verra le prochain match. J'espère que ça se passera aussi bien."

Il n'a pas osé dire "aussi vite", car il sait que ce type de victoires en moins d'une heure et demie en Grand Chelem ne peut être une norme. Mais s'il franchit le cap du deuxième tour contre le Tunisien Malek Jaziri, vainqueur lundi de Youzhny en cinq manches, Richard Gasquet a toutes les chances d'affronter Rafael Nadal. Si ses chances seraient minimes contre l'Espagnol, elles seraient plus faibles encore s'il devait arriver carbonisé. D'où l'intérêt d'économiser ses forces.

"Plus le temps passe, et plus ça devient dur physiquement pour moi, explique-t-il. Je n'ai pas la même condition, la même endurance que quand j'étais 8e ou 9e mondial." Mais quand son corps le laisse tranquille, son tennis, lui, ne se perd pas. Encore moins à Roland-Garros, où il se plait tant. "C'est toujours un immense plaisir de venir ici, assure Gasquet. L'ambiance est totalement différente des autres tournois. J'aime jouer à Roland-Garros."