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Les meilleures amies Stephens et Keys : "Ensemble, on n’a aucune limite"

Cyril Morin

Mis à jour 07/06/2018 à 00:03 GMT+2

ROLAND-GARROS - Sloane Stephens et Madison Keys ont rendez-vous ce jeudi pour une demi-finale tout sauf anodine pour elles. Meilleures amies dans le vestiaire, les deux Américaines vont croiser le fer pour une place dans une finale où aucune des deux n’était vraiment attendue.

Sloane Stephens et Madison Keys

Crédit: Getty Images

"Là, j’ai juste besoin de la retrouver car j’ai des potins à lui raconter". Normalement, quand on est qualifié pour une demi-finale d’un Grand Chelem, on passe sa conférence de presse d’après-match à revenir sur le quart, souvent difficile, qu’on vient de vivre avant de se projeter sur la suite. Mais la relation qui unit Madison Keys et Sloane n’a rien de normale. Ce jeudi en sera encore la preuve vivante.
Si Stephens a eu aussi vite envie de retrouver sa copine, c’est que ces deux-là se connaissent par cœur. Des BFF ("Best Friends Forever", NDLR) du circuit, en somme. Mais voilà, parfois, il faut aussi prendre en compte un paramètre : le haut niveau. Et les sentiments y ont rarement leur place.
Surtout quand il s’agit d’une demi-finale de Grand Chelem. Immédiatement après sa confession, Stephens s’est reprise : "Une fois qu’on est sur le court, c’est l’heure de la compétition, c’est le moment. Mais jusque-là, on reste les mêmes", avait détaillé la championne de l’US Open 2017.

L’accolade de Flushing

Les mêmes ? Oui, deux amies de longue date qui n’ont cessé de progresser ensemble. Sur le court bien sûr. Mais aussi en dehors. Madison Keys ne s’en cache pas d’ailleurs : "Ensemble, on n'a aucune limite", assure-elle avec un sourire qui en dit long sur leur relation.
Le symbole de tout cela ? Incontestablement leur finale à Flushing Meadows en 2017. Les deux sont américaines, les deux disputent leur première finale en Grand Chelem (et seule à ce jour). Il y a de quoi mettre l’amitié de côté tant l’enjeu est important. Mais, juste après la balle de match gagnante de Stephens, les deux femmes se tombent dans les bras et restent une bonne minute à se chuchoter à l’oreille.
"Maddy est une de mes meilleures amies, si ce n’est ma meilleure amie sur le circuit. Je lui ai juste dit que je n’aurais pas voulu jouer contre quelqu’un d’autre", avait expliqué Stephens après coup pour raconter cette accolade. "Je lui ai aussi dit que j’aurais préféré que ça soit un match nul, avait-elle compléter. Je l’encouragerai quoiqu’il arrive. C’est ça la vraie définition de l’amitié".

La terre battue, like or dislike ?

Voilà pour l’US Open. Mais Roland-Garros dans tout ça ? La vérité, c’est que les deux femmes ne s’attendaient probablement pas à se retrouver là. Non pas qu’elles n’aient pas le niveau requis pour une demi-finale de Majeur mais c’est surtout leur capacité sur terre battue qui a longtemps été sous-estimée. Même par elles.
Keys ne disait d’ailleurs pas autre chose après sa victoire en quarts face à Putintseva, encore une fois sans perdre un seul set, comme depuis le début de la quinzaine : "Je crois que même avant le début de la quinzaine, j’avais des doutes sur mon goût pour la terre battue, a-t-elle avancé. Mais j’aime beaucoup ça depuis que je suis en demi-finale". Il y a de quoi la comprendre. Porte d’Auteuil, l’Américaine n’avait pas été plus loin que les 8es. Et sa saison de terre, bien qu’honorable jusque-là (6 victoires, 4 défaites), ne présageait en rien du carnage qu’elle a réalisé jusqu’ici.
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Keys était trop forte pour Putintseva : les temps forts de sa victoire

Pour Stephens non plus. Peut-être même encore moins. Sacrée à New York, elle avait disparu dès le premier tour quelque mois plus tard à Melbourne. Alors l’imaginer se battre pour une nouvelle finale de Grand Chelem, sur terre… Avant la Porte d’Auteuil, elle aussi pesait six victoires pour quatre défaites.
En réalité, Stephens répond à des critères difficiles à cerner jusqu’à présent. Elle semble prendre feu par moments avant de replonger presque immédiatement. A Indian Wells, elle quittait le court la tête basse après une défaite nette face à Daria Kasatkina au 3e tour. Le tournoi d’après, à Miami, elle s’offrait le scalp de Muguruza, Kerber, Azarenka et Ostapenko pour s’offrir son premier titre dans un Premier Mandatory (l'équivalent des Masters 1000 chez les messieurs).
Alors, pour cette demie si particulière, impossible de vraiment savoir quel scénario va se dessiner. Ce qui est sûr en revanche, c’est que cela ne changera pas grand-chose. Les deux femmes risquent bien de se retrouver après coup. Histoire de continuer à se refiler les meilleurs potins. En amies.
Sloane Stephens et Madison Keys
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