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Pour les Bleus, 2018 rimera-t-il avec faillite ?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 27/05/2018 à 00:34 GMT+2

ROLAND-GARROS – Rarement le tennis masculin français a été à ce point en difficulté à l'heure d'aborder le Grand Chelem parisien. Une bonne surprise est toujours possible, mais il serait déjà très satisfaisant, vu le contexte, d'avoir au moins un Tricolore en seconde semaine...

Lucas Pouille

Crédit: Getty Images

Et le temps passe, encore et toujours... Voilà 35 ans cette année que Yannick Noah a signé la dernière victoire française dans le tableau masculin. Et 30 années qu'aucun Tricolore n'a atteint la finale, depuis Henri Leconte en 1988. Il serait très surprenant, et même assez extravagant que ces deux séries prennent fin cette année.
Cette édition 2018 s'annonce même sous de très mauvais auspices. Un petit parfum de fiasco bleu flotte au-dessus de la Porte d'Auteuil. Entre absences, doutes, méforme et blessures, les principales têtes d'affiche françaises font grise mine. Tour d'horizon.

Jo-Wilfried Tsonga : Le grand absent

Pour la première fois depuis 2008, Jo-Wilfried Tsonga va manquer Roland-Garros. Eloigné des courts depuis le mois de février en raison d'une blessure à un genou, le Manceau n'a surpris personne en annonçant son forfait voilà moins de deux semaines. Il n'est même pas certain d'être rétabli pour Wimbledon et, à 33 ans, la partie finale de sa carrière est enveloppée d'un certain doute. Tsonga a porté le tennis français en Grand Chelem pendant une décennie mais il avait été sorti dès le premier tour l'année dernière à Roland-Garros.

Lucas Pouille : Leader dans le dur

Le nouveau leader du tennis français, en termes de classement au moins, c'est lui. Et peut-être pour un moment. Mais Lucas Pouille, après une brève incursion dans le Top 10 à la sortie de l'hiver, traverse lui aussi une période délicate. Une sorte de crise de croissance qui tend à s'éterniser. Il n'a remporté qu'un seul match lors de ses cinq derniers tournois. "Ce n'est pas parce qu'on gagne tous les tournois d'avant qu'on va forcément aller loin à Roland-Garros", relativise le Nordiste, qui assure se sentir bien dans son tennis. "Je repars de l'avant avec des ambitions dans ce tournoi, promet-il. J'ai hâte de commencer".
Reste qu'il n'a jamais vraiment réussi à Roland-Garros jusqu'ici et son tableau n'est pas des plus simples, avec Daniil Medvedev au premier tour, potentiellement Wawrinka ou Khachanov au troisième et Alexander Zverev en huitièmes. Mais le voir en seconde semaine serait de toute façon déjà une vraie satisfaction. En dépit de ses déclarations rassurantes, on attend quand même de voir dans quelle mesure ses récents doutes ne vont pas le freiner sur le court.
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Lucas Pouille

Crédit: Getty Images

Adrian Mannarino : L'allergique à l'ocre

Preuve que le vent a tourné au sommet du tennis français. Si le leader hiérarchique se nomme Lucas Pouille, le numéro deux est désormais Adrian Mannarino. 26e mondial après avoir grimpé jusqu'au 22e rang, le gaucher n'a toutefois que des ambitions très limitées à Roland-Garros. La terre battue, ce n'est pas vraiment le truc de "Manna", qui attend plutôt le gazon avec impatience. Opposé à Steve Johnson au premier tour, il ne regarde pas plus loin. Et pour cause : en neuf participations, il n'a jamais dépassé le deuxième tour et a été sorti sept fois d'entrée.

Gaël Monfils : Au fond du seau

Gaël Monfils n'est pas au mieux ces derniers temps, et c'est un euphémisme. Encore battu d'entrée à Lyon cette semaine par Maximilian Marterer, l'ancien N.6 mondial est en souffrance. Il l'a dit lui-même, il serait déjà bienheureux de remporter un seul match à Roland-Garros. "Cette année, ça va vraiment être dur, a-t-il dit à propos de ces Internationaux de France. J'ai envie de bien faire en France, mais je ne cache pas que j'aimerais au moins prendre du plaisir même si cela ne se passe pas bien."
Seule bonne nouvelle, il a arraché in extremis un statut de tête de série. La dernière, la N.32. Cela lui évite de rentrer dans le dur tout de suite. Gaël Monfils sera ainsi opposé pour son entrée en lice un autre Français, Elliot Benchetrit, 19 ans, qui a bénéficié d'une wild-card. S'il passe, il jouera ensuite Laszlo Djere ou un qualifié. On a fait pire comme tableau, même si Monfils parait potentiellement fragile contre à peu près n'importe qui ces temps-ci. Mais qui sait... Il est si imprévisible que, s'il parvient à passer un ou deux tours, il sera peut-être transcendé... Avec la Monf', plus rien ne nous étonne vraiment...
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Gaël Monfils au Masters 1000 de Rome 2018

Crédit: Getty Images

Richard Gasquet : L'incertitude, pour lui aussi

Statistiquement, c'est lui qui a livré la meilleure campagne préparatoire. Rien d'exceptionnel, mais avec une demi-finale à Marrakech et un quart à Monte-Carlo, Richard Gasquet avait entamé du bon pied ce printemps terrien. Malheureusement, la suite a été beaucoup moins probante puisqu'il il n'a remporté qu'un seul match au cumul de ses sorties à Madrid, Budapest et Rome. On l'a donc déjà connu plus pimpant par le passé avant un Roland-Garros.
L'autre (gros) souci, c'est que son horizon est sérieusement bouché depuis le tirage au sort. S'il franchit les deux premiers tours, le Biterrois a toutes les "chances" de retrouver en 16es de finale Rafael Nadal. Autant dire que la deuxième semaine passerait par un des plus grands exploits de l'histoire du tennis français. Rien de moins.

Benoît Paire : Le pire ou le meilleur ?

En cinq tournois de préparation, Benoît Paire n'a remporté que quatre matches sur terre. Pas flamboyant. Néanmoins, sur ces quatre succès, deux ont été signés face à des membres du Top 20 (Pouille et Schwartzman). S'il veut durer à Paris, il faudra sans doute en claquer une troisième puisque, après un premier tour contre l'Espagnol Carballes Baena, Kei Nishikori pourrait l'attendre au deuxième tour en cas de victoire. Toujours aussi difficile à cerner, l'Avignonnais est une sorte de joker. Si tout se goupille bien, il peut enquiquiner pas mal de monde. Comme il peut disparaitre d'entrée...

Gilles Simon : Une éclaircie mais...

Finaliste à Lyon, Gilles Simon a retrouvé in extremis des couleurs avant Roland. Le Niçois a même mené 6-2, 4-2 et deux balles de double break en finale contre Dominic Thiem. Cela aurait été sa victoire la plus significative depuis le mois de janvier. Son niveau de jeu a en tout cas été très rassurant. Mais en Grand Chelem, Simon n'a plus vraiment brillé depuis un long moment. Il faut remonter à l'Open d'Australie 2016 pour le voir en deuxième semaine. Son tableau n'est pourtant pas si vilain avec Basilashvili au premier tour et peut-être Sam Querrey au deuxième.
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Gilles Simon

Crédit: Getty Images

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