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Roland-Garros - Novak Djokovic : "Je ne veux pas m'arrêter là"

Laurent Vergne

Mis à jour 03/06/2018 à 23:09 GMT+2

ROLAND-GARROS 2018 – Solide face à Fernando Verdasco dimanche, Novak Djokovic avait visiblement bien digéré son gros combat contre Roberto Bautista Agut. Voilà le Serbe en quarts de finale. Jadis banale, sa présence dans le grand huit marque aujourd'hui une étape de plus sur le chemin du renouveau. Mais attention, ce n'est pas une fin en soi.

Novak Djokovic

Crédit: Getty Images

Absent à New York à la fin de l'été dernier et sorti dès les huitièmes à Melbourne en janvier, Novak Djokovic n'avait plus figuré dans le grand huit en Grand Chelem depuis Wimbledon, il y a onze mois. Deux Majeurs de suite sans le Djoker en quarts de finale, ce n'est certes qu'une mini-série, mais à l'échelle de ce monstre de régularité, c'était un évènement puisque cela ne lui était plus arrivé depuis l'US Open 2006 et l'Open d'Australie 2007. Onze ans. Roland-Garros marque donc une forme de retour à la normale pour le Serbe. Un témoignage de plus de son retour progressif au plus haut niveau. Nole est à nouveau en phase ascendante.
Vainqueur coup sur coup des Espagnols Roberto Bautista Agut et Fernando Verdasco en 16e puis en huitièmes de finale, Djokovic a franchi un premier cap dans cette quinzaine. Et il savoure à sa juste valeur ce qui a longtemps constitué son service minimum, puisqu'il disputera mardi son 40e quart de finale en Grand Chelem, le 12e sur la terre battue parisienne. De 2006 à 2018, il n'y a que lors de l'édition 2009 qu'il a manqué ce rendez-vous.
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Physiquement, les feux sont au vert

"C'est important pour moi et c'est une performance d'être à nouveau en quarts de finale d'un Grand Chelem, a-t-il glissé dimanche soir. Après ce que j'ai traversé depuis 15 mois, c'est important d'être là à nouveau. J'ai joué beaucoup, beaucoup de quarts de finale à Roland-Garros et dans tous les tournois du Grand Chelem, et je mesure peut-être plus ce que ça représente aujourd'hui, je l'apprécie davantage en raison des circonstances."
La clé, pour lui, c'est évidemment de pouvoir jouer sans retenue ni restriction au plan physique. Les derniers jours ont à cet égard été de précieux indicateurs, comme il l'a souligné : "J'avais joué presque quatre heures contre Bautista Agut, et je me suis plutôt bien senti physiquement aujourd'hui (dimanche) contre Fernando. Je n'ai pas eu de problèmes à tenir la distance dans les longs échanges et j'ai gagné en trois sets contre un joueur en forme. Donc tout ça est très positif pour moi."
Au-delà du physique, il avait beaucoup été question ces deux dernières années de l'envie de Novak Djokovic. Depuis son sacre en 2016 à Paris, après lequel il courait depuis près d'une décennie, le Belgradois donnait le sentiment d'avoir perdu le feu sacré. Sur ce plan-là aussi, il parait avoir tout remis en ordre.
J'ai l'impression de jouer encore un peu mieux ici à Paris qu'à Rome
C'est aussi la première fois depuis un bon moment qu'il aborde un Grand Chelem sur un vrai pic de forme. "J'ai essayé de faire ça toute ma carrière, explique-t-il. Comme je l'ai dit, Rome a été un très bon tournoi pour moi, c'est tombé au bon moment. Et j'ai l'impression de jouer encore un peu mieux ici à Paris qu'à Rome." Sur ces deux tournois, il a cumulé huit victoires. Soit davantage que sur le reste de l'année.
Le Djoker est "back in the business". Il a même une bonne tête de demi-finaliste potentiel dans ce Roland-Garros, avec ce quart à venir contre Marco Cecchinato. L'Italien bluffe tout le monde depuis huit jours, mais si Djokovic qui, contrairement à Goffin, devrait être à 100% de ses moyens, devait trébucher contre le novice italien, ce serait un vrai coup d'arrêt sur le chemin du retour. Sachant qu'il n'a plus joué de demi-finale de Grand Chelem depuis… septembre 2016, il en a besoin. Quoi qu'il arrive alors, ce Roland-Garros 2018 pourrait être crédit comme celui du vrai retour du Djoker.
A quel point est-il proche de son meilleur niveau ? Pour l'instant, il ne veut pas se poser cette question. "Je n'en sais rien et je ne raisonne pas comme ça, tranche l'ancien numéro un mondial. Je pense juste au prochain match, c'est tout." On a encore besoin d'en voir davantage de sa part pour l'imaginer à nouveau en vainqueur de Grand Chelem, et lui aussi sans doute. Mais s'il ne brûle pas les étapes, il les franchit une par une avec un certain succès. Et il prévient déjà : "je ne veux pas m'arrêter là."
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Djokovic Roland Garros 2018

Crédit: Getty Images

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